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Des drifteurs made in Québec

Maxime Lemoine, 20 ans, jeune drifteur est de plus en plus connu au sein de la ville et la province de Québec. D’abord parce qu’il pratique un sport que peu de gens connaissent et ensuite parce que sa voiture a récemment gagné des prix au Salon de l’auto 2012 de Québec.

Le rendez-vous est fixé, chez lui, dans son petit garage derrière le domicile familial. Ce qui nous attend à l’intérieur est inusité. «La carrosserie est celle d’un Chevrolet S10, mais on l’a pas un peu modifié», dit Maxime Lemoine, le propriétaire en riant bien fort. Ce jeune homme de 20 ans, de L’Ancienne-Lorette prépare son bolide pour la saison 2012 de Drift. En compagnie de son mécanicien principal, Jean-Philippe Gagnon-Bradet, ils travaillent d’arrache-pied pour que la voiture soit fin prête.

Mais qu’est-ce que le Drift? «C’est du dérapage contrôlé jugé comme le patinage artistique» explique Jean-Philippe. La course se fait sur un circuit normal, mais un nouveau tracé est délimité par les juges. Les drifteurs doivent ensuite suivrent ce tracé en effectuant les manœuvres de dérapage du mieux qu’ils le peuvent. Ils doivent aussi passer le plus près possible des endroits stratégiques décidés par les juges. «Un cône est placé au milieu d’une courbe et plus le nez ou le derrière de la voiture passe près lors d’un dérapage, plus le drifteur a de points», raconte Maxime.

Le Drift, c’est tout nouveau au Québec. Mondialement, il n’a même pas 25 ans. Pourquoi avoir voulu se lancer dans ce sport alors? «La plupart des jeunes gars aiment les voitures. L’hiver, ils s’amusent à faire de la drift dans les rues ou dans les stationnements d’arénas. Nous on a décidé de pousser là-dedans», indique Jean-Philippe. Et pourquoi avoir choisi un Chevrolet S10 comme bolide de course? «Tout simplement parce que c’est tout ce qu’on avait sous la main!», dit Maxime en pouffant de rire. Il n’a cependant plus rien d’un S10 puisqu’excepté la carrosserie, tout est modifié. Le moteur est celui d’une Corvette de 500 chevaux-vapeur.

Maxime fait tourner des yeux partout où il passe avec sa voiture. C’est en effet, la seule voiture de Drift au pays de style «pick-up». La majorité des voitures sont des Japonaises très maniables à la base. Le problème d’être exclusif dans son sport c’est que rien n’est fait pour la voiture comme Maxime le souligne: «On est obligé de faire les pièces nous-mêmes. Personne ne s’attend à ce qu’on modifie notre pick-up pour faire de la Drift avec. Toutes les pièces sont sur mesure.» C’est en partie à cause de ça que les jeunes ont mis des milliers d’heures et de dollars sur leur voiture. Leurs efforts ont cependant été récompensés lors du dernier Salon de l’auto de Québec. Maxime s’est vu décerner le premier prix dans la catégorie Camion modifié et le prix de la relève du salon. «Les bourses ne couvrent même pas 1% des dépenses cependant. C’est plus pour la reconnaissance», relate Maxime.

Avec toutes ces dépenses, les commanditaires deviennent obligatoires. Les deux jeunes s’entendent pour dire que s’il n’y avait pas les commanditaires, ils ne pourraient pas exercer leur passion. Une passion qui donne son lot d’adrénaline comme le dit Maxime en concluant l’entrevue: «On pousse toujours la machine à fond. C’est du dérapage contrôlé, mais on est toujours à un cheveu de l’échapper et de rentrer à 130 km/h dans le muret. C’est un sentiment incroyable.»

Membre du Groupe Québec Hebdo

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