Cote-de-Beaupré– I.O.

Déjeuner quatre services avec vue sur le fleuve

Pourquoi le déjeuner ne mérite-t-il pas autant d’attention que les autres repas de la journée? C’est cette question qui est à la source de la création du Bed and Breakfast La Maison de l’ile. Ce projet de retraite a été conçu sur mesure par le couple formé d’Yves Blanchette et Sylvie Lavoie. Un rêve de retraite qui se partage et se vit au quotidien.

À l’aube de l’an 2000, Yves Blanchette était directeur d’une auberge à Orford dans laquelle la salle à manger de 60 places servait des déjeuners comme partout ailleurs. Le chef en place n’était pas intéressé à travailler à l’élaboration d’une carte plus attrayante à ce niveau. «Je m’étais donc dit que si un jour j’avais ma propre auberge avec déjeuner inclus, moi je travaillerais fort sur ce menu», raconte-t-il.

La vie  a suivi son cours. Yves et sa conjointe sont partis vivre 12 ans en Guadeloupe où ils avaient des gites et offraient des excursions en kayak. Quand ils sont revenus en 2010, c’était surtout parce qu’ils s’ennuyaient de nos quatre saisons. «On était dans une carte postale qui ne bouge pas!», explique-t-il avec son langage animé et coloré.

À l’aube de la retraite, ils ont voulu lancer un nouveau projet. «Il n’était pas question que je m’assoie. J’ai toujours été quelqu’un de projets. J’ai proposé à ma conjointe de créer un Bed and Breakfast dans lequel le breakfast serait à la hauteur de mes rêveries de déjeuner. C’est-à-dire bien au-delà des œufs brouillés, de la saucisse et du bacon accompagnés de toasts servis partout ailleurs.»

Comme Sylvie avait eu la chance d’hériter de la maison ancestrale familiale, léguée de mère en fille sur trois générations, l’endroit était tout désigné pour démarrer ce grand rêve. Construite en 1881, la maison d’été familiale, surnommée par les enfants La Maison de l’ile, a été transformée en maison quatre saisons en 1978 par la mère de Sylvie. Une maison qui a une âme selon ses propriétaires qui y habitent à l’année et qui y jouissent d’une belle qualité de vie.

C’est donc avec en tête de donner au déjeuner la prestance des soupers servis dans les grands restaurants Michelin ou cinq étoiles de ce monde, que le projet a débuté.

«Pourquoi n’aurions-nous pas droit à un repas quatre services le matin? Je me suis donc mis à faire des recherches et je me suis dit que dans les auberges étoilées il était probablement impossible que les déjeuners ne soient pas à hauteur de la cuisine servie le soir.»

Yves a donc fini par trouver quelques cartes offertes dans des restaurants réputés du monde entier, mais, bien entendu, les recettes n’étaient pas indiquées. «J’ai donc travaillé pendant deux hivers, par essai et erreur, pour trouver comment les reproduire. Je pense que je suis arrivé à offrir des repas à quatre services le matin à partir d’œufs qui ressemblent étrangement aux repas gastronomiques du soir», affirme-t-il avec fierté.

Pour créer ses recettes, le chef se procure des produits frais locaux à 80%, et se laisse une marge pour des produits de plus haute qualité ailleurs au Québec ou non disponible au Québec comme la mangue, la lime et le citron, par exemple.

«Dans une maison de vacances, on vient s’y reposer, s’y rafraichir et s’y restaurer. Nos salles de bain sont donc modernes, tout en gardant des meubles d’autrefois, la piscine offre une vue imprenable sur le fleuve, tout comme la terrasse sur laquelle nos clients peuvent rester pendant des heures à déguster chacun de leurs services chaque matin.»

Yves Blanchette

Une expérience culinaire d’exception

L’auteure de ces lignes a eu la chance d’essayer quelques créations culinaires du chef. Et en effet, la carte est impressionnante par sa variété, et les assiettes servies avec gentillesse et professionnalisme par Sylvie sont d’une superbe présentation et tout à fait délicieuses. Les déjeuners sont servis aux clients de l’auberge seulement, dans une tente aménagée avec chauffe-terrasse, qui présente une vue époustouflante sur le fleuve, à Saint-Jean-de-l’Île-d’Orléans. Le chef se fait un plaisir de présenter et d’expliquer lui-même chacun de ses plats concoctés avec une réelle passion.

Ouverte de mai à octobre, La Maison de l’ile comporte deux suites composées d’une chambre et d’une salle de bain privée et une 3e sera bientôt ajoutée pour permettre aux personnes à mobilité réduite de profiter elles aussi de cet endroit paisible.

«Et les clients les plus joyeux et sympathiques que nous rencontrons sont souvent réinvités en hiver, à nos frais, pour tester notre nouvelle carte et nos nouvelles recettes pour l’été suivant. Je ne joue pas au golf, moi ce que j’aime c’est cuisiner! Nos clients entrent dans notre intimité et deviennent souvent des amis. C’est magique de vivre mon rêve à 70 ans! Et avec Sylvie nous formons un couple ultra solide pour travailler ensemble côte à côte depuis autant d’années.»

https://www.lamaisondeliledorleans.com/

Le couple s’est offert le luxe d’une retraite selon leur vision, soit des clients quelques mois par année, puis des mois d’hiver tranquilles à deux.

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