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Du cuir de cactus chez Chaussures Porto-Fino

Myriam Labrecque, créatrice des produits chez Chaussures Porto-Fino, présente les nouvelles chaussures Écofino en cuir de cactus. Photo: Benjamin Aubert/Métro

Oeuvrant dans la chaussure depuis 1959 et s’étant spécialisée dans les chaussures orthopédiques au fil des années, l’entreprise Chaussures Porto-Fino, basée dans le quartier Lairet, a investi le marché de la mode depuis quelques années. Après avoir lancé la gamme Glamille en 2020, voilà qu’elle lance Écofino, une collection soucieuse de l’environnement conçue à base de cuir de… cactus!

Ce virage vers des chaussures ayant plus de style a débuté avec l’arrivée de Myriam Labrecque comme employée dans cette entreprise familiale il y a une vingtaine d’années. Son patron lui a offert une paire de chaussures qu’elle a refusée. Il lui a alors demandé pourquoi puisque les chaussures étaient «confortables». Ce à quoi elle a répondu: «Mais est-ce qu’elles sont obligées d’être laides pour être confortables?», raconte-t’elle en rappelant que les chaussures orthopédiques de l’époque n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui. Il n’en fallait pas plus pour qu’il la mette au défi de rafiner le look des chaussures produites par l’entreprise.

Rajeunir la marque

Dans les dernières années, Chaussures Porto-Fino a aussi souhaité rajeunir sa clientèle et s’est buté à une réticence des détaillants. «Ils nous disaient « OK, mais notre cliente qui a acheté les produits Porto-Fino, ce n’est pas ça qu’elle veut ». Ainsi, on a dû lancer un nouveau nom pour développer plus jeune. C’est comme ça qu’on a créé Glamille», détaille la créatrice et résidente de Saint-Ferréol-les-Neiges.

C’est suite à la création de Glamille qu’Écofino a germé dans la tête des dirigeants de l’entreprise. «On voulait faire quelque chose pour l’environnement et réduire notre empreinte écologique», souligne Mme Labrecque. «On a commencé avec un cuir animalier sans agent chimique et on s’est fait demander d’offrir une option vegan. J’ai donc voulu offrir une option qui était aussi écologique parce que ce n’est pas parce que c’est vegan que c’est écologique. N’importe quel synthétique, qui peut être à base de pétrole, est non-animalier et vegan. En faisant des recherches, on a appris l’existence du cuir de cactus. Ce produit-là ne détruit pas l’environnement parce qu’on ne prend que la première couche de la plante, une couche qui finit par se régénérer», explique-t-elle.

L’usage d’un tel cuir dans le monde de la chaussure n’est toutefois pas très répandu. Selon Mme Labrecque, la ligne Écofino est la première de ce type au Canada. «On a fait un prototype parce qu’on a vu que ce type de cuir était surtout utilisé dans l’industrie des sacs à main. Il y a aussi une compagnie qui avait fait des sièges de voiture, mais ce n’était pas très exploité dans la chaussure. J’ai fait personnellement l’essai et quand j’ai vu qu’il y avait une bonne résistance, j’ai annoncé que c’était vers là qu’on s’en allait», révèle-t-elle.

Bientôt une ligne pour hommes

La ligne Écofino tel que lancée dans les derniers jours s’adresse pour le moment qu’aux femmes. Cependant, il est déjà dans les plans de l’entreprise d’offrir des chaussures pour hommes faits avec le même matériau. «C’est en production, ça va arriver au printemps», promet Myriam Labrecque.

Les chaussures Écofino sont disponibles seulement en ligne au eco-fino.com.

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