Une architecture modelée selon les besoins actuels

Le nouveau centre d’achats Fleur de Lys, qui deviendra un milieu de vie comprenant à la fois des unités d’habitation, des espaces verts et des commerces ouverts sur la rue, se veut un projet de recyclage urbain. Le but est de transformer cet îlot de chaleur anciennement destiné uniquement à la consommation en milieu de vie agréable pour tous d’ici un horizon maximal de 10 ans.

Comme l’explique Éric Rivard, l’architecte responsable du projet, quatre idées sont à la base de cette reconstruction urbaine, soit le verdissement, l’accessibilité, la mixité et l’habitation.

«Fleur de Lys est l’héritage de l’ancien mode d’urbanisme de la ville, avec des quartiers dortoirs et industriels. Depuis les années 1980, il n’y a eu aucun changement. Dans le temps, il y a eu plusieurs agrandissements successifs. Mais il n’y a personne qui habite ici, sur presque 1km², et maintenant on souhaite de la mixité. On passe d’un centre unifonctionnel à un milieu de vie complet», explique l’architecte.

Il a été mentionné par les citoyens rencontrés l’importance de garder l’ancien Sears, figure architecturale emblématique de l’endroit.

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Un milieu vert

La première caractéristique retenue a été de transformer l’endroit en îlot de fraîcheur, avec une ceinture végétale, des bassins de rétention, des toitures aménagées et des cours et jardins partagés.

Près de 10 000 m² de terrain sera consacré à La Grande place, une immense place publique.

«On raconte l’histoire du site et son passé agricole par des jardins, entre autres un jardin nourricier, et un filet d’eau qui va traverser le site qui rappellera la petite rivière, l’ancien affluent de la rivière Saint-Charles qui passait là à l’époque», mentionne M. Rivard.  

Le plan de verdissement prévoit 2500 arbres également.

L’accessibilité au cœur du projet

À terme, le centre d’achat sera en quelque sorte découpé pour laisser passer des rues au milieu. Il y aura à cet effet des ouvertures de rues municipalisées, en collaboration avec la Ville de Québec. «On va étirer les rues du quartier Vanier à travers le site, comme les rues Beaucage et Blouin. Il y aura des stationnements sur rue, une convergence naturelle. Des pistes multifonctionnelles sécuriseront le site pour les piétons et cyclistes tout autour du site ».

Un milieu mixte

En plus du verdissement, le projet comprend évidemment un important pôle commercial, conservé du projet d’origine. En plus des commerces existants, d’autres types de magasins pourront donner sur la rue avec des vitrines et des terrasses. Un hôtel de 150 chambres intégrera le site et l’ancien garage du Sears devrait être un lieu de divertissement à définir. Une garderie pourrait aussi occuper un local. «On souhaite recréer des rues marchandes, une vie de quartier».

Un endroit habité

Le site accueillera au final 3500 unités de logement. La première phase est en cours pour accueillir les premiers locataires en 2025. «On a aussi eu une intention conceptuelle en recréant la ligne d’horizon qui rappelle le Vieux-Québec. Cela donne une silhouette de type skyline recréée par des matériaux différents et des couleurs de briques différentes qui rappellent plusieurs bâtisses amalgamées», exprime Jonathan Trudel.

L’endroit prévu pour accueillir du logement social pourrait également être prêt bientôt, si un organisme obtenait des fonds pour le réaliser.