Haro sur le cellulaire en classe
Des constats fort révélateurs ressortent d’une vaste consultation réalisée au cours des derniers mois par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) à laquelle ont participé près de 7000 enseignants qui appuient massivement l’interdiction du cellulaire en classe, sauf dans le cadre d’activités pédagogiques.
«Si, comme société, on s’entend sur un message social et on dit que le cellulaire n’a pas sa place dans la classe, ça porte beaucoup plus que quand tu es obligé, à la pièce, de gérer une situation comme celle-là», affirme Josée Scalabrini, présidente de la FSE.
Interrogé à ce sujet récemment par le député péquiste Pascal Bérubé à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a indiqué qu’il était « ouvert à y réfléchir ». Avouons qu’on est loin de la coupe aux lèvres!
De toute évidence, l’arrivée des nouvelles technologies de l’information, depuis des décennies, s’est développée à une vitesse vertigineuse jusqu’à l’arrivée récemment de l’intelligence artificielle (IA) avec en tête le robot ChatGPT, à tel point que notre société automatisée est en train d’oublier que c’est le cerveau humain qui l’a conçue…
Conséquemment, les enseignants doivent reprendre illico les rênes de la gouvernance de leurs classes pour le plus grand bien de la nécessaire complicité qui doit s’exercer entre les élèves et eux, à défaut de quoi l’école risque de se transformer en énorme laboratoire dans lequel les enseignant deviendraient de simples guides auprès des élèves. En termes clairs, on assisterait à la déshumanisation du lieu d’apprentissage qu’on appelle « encore » l’école!
Henri Marineau, Québec