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Le vouvoiement n’est pas la panacée

Tribune libre Métro
Photo: Infographie Métro Média

Permettez-moi de profiter de la pause des vacances estivales pour aborder un sujet qui a suscité et qui suscite encore aujourd’hui de nombreux débats, à savoir le vouvoiement envers le personnel scolaire.

Le vouvoiement a toujours été associé à une marque de respect envers la personne à qui on s’adresse, une assertion à laquelle je me rallie mais avec une certaine réserve. Je m’explique. Tout d’abord, il m’apparaît primordial de faire une mise au point. À mes yeux, le respect ne s’impose pas par des «vous», il se gagne avec le temps.

En termes clairs, l’enseignant gagnera le respect de ses élèves s’il les respecte. Et, dans un tel contexte, le tutoiement peut être utilisé au lieu du vouvoiement sans problème. Par ailleurs, il est utopique de croire qu’un prof qui exige le vouvoiement gagnera de facto le respect de ses élèves.

En ce qui me concerne, du temps où j’enseignais, je mettais les choses au clair dès le premier cours de l’année scolaire. J’avertissais mes élèves qu’ils pouvaient me tutoyer ou me vouvoyer mais qu’il devait me démontrer le même respect que je leur vouais.

Et, en général, la proportion oscillait entre 50% de tutoiement et 50% de vouvoiement…et cela, dans un climat respectueux de chacun de mes élèves envers moi.

Henri Marineau, enseignant au secondaire à la retraite de Québec

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