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Grève au RTC: la direction garde espoir tout en s’y préparant

Direction RTC négos
Nicolas Girard et Maude Mercier-Larouche, respectivement d.g. et présidente du RTC, restent optimistes sans écarter l’éventualité d’une grève des chauffeurs. Photo: Métro - François Cattapan

La direction du Réseau de transport de la Capitale (RTC) poursuit toujours les négociations avec ses chauffeurs afin d’éviter la grève. Se voulant toutefois transparente envers sa clientèle, elle l’avise de se préparer à l’éventualité d’une rupture de service à partir de ce samedi 1er juillet à 4h30. C’est la date prévue par la partie syndicale pour cesser les opérations jusqu’au dimanche 16 juillet.

«Nous poursuivons les pourparlers de manière intensive et nous gardons espoir d’en arriver à une entente au cours des 36 prochaines heures. En même temps, par respect pour nos usagers, nous voulons les informer afin de leur donner de la prévisibilité et leur permettre de trouver des alternatives», précise la présidente du RTC, Maude Mercier-Larouche.

Elle assure que la sortie médiatique de jeudi midi n’a rien d’un aveu d’échec. Le but consiste avant tout à faire le point sur l’état de la situation en toute lucidité. Ce qui l’irrite autant que le directeur général, Nicolas Girard, n’est pas la possible mise à exécution de la menace de grève des chauffeurs, mais l’absence de solutions temporaires.

«Dans son état actuel, la loi prévoit qu’aucun service d’autobus ne sera offert puisque le RTC n’est pas assujetti aux services essentiels, selon une récente décision du Tribunal administratif du travail. Si le Code du travail n’avait pas été modifié en ce sens en 2019, nous ne serions pas ici à vous annoncer un risque de rupture totale de service», indique Mme Mercier-Larouche, qui ajoute que toutes les grandes villes en seront affectées un jour prochain si rien ne change.

Négociations en continu

«Advenant une grève à compter du samedi 1er juillet, les négociations se poursuivront activement. Depuis plusieurs jours, la cadence et la durée des rencontres s’accentuent, en vue de régler le conflit de travail le plus rapidement possible et ainsi éviter le recours ou la prolongation de la grève», signale M. Girard. Les chauffeurs sont sans contrat de travail depuis un an.

Entre temps, la direction du RTC déplore n’avoir pas de plan B à offrir aux travailleurs, ne serait-ce qu’un service réduit pour leur permettre de se rendre au travail, dans les hôpitaux, les services de garde ou ailleurs. On estime que le ministre du Travail, Jean Boulet, devra tenir compte de cette réalité dans son évaluation d’instaurer ou non une loi spéciale de retour au travail en cas de grève prolongée.

Services maintenus et information

À noter que les opérations du STAC (transport adapté), de Flexibus et d’àVélo ne sont pas touchés. Ces services seront donc maintenus en cas de conflit de travail.

Par ailleurs, le RTC invite ses clients à s’informer en temps réel de l’évolution de la situation sur ses outils d’information, dont son site Internet. Une procédure de remboursement y est accessible dès maintenant.

Enfin, la Ville dit avoir travaillé de manière proactive avec ses partenaires de manière à faire face à l’éventualité d’une grève du transport en commun tout au long du Festival d’été de Québec. Plus de renseignements seront communiqués lors d’un point de presse prévu le mardi 4 juillet, soit deux jours avant le début du FEQ.

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