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Départ forcé de l’agronome Louis Robert: la poussière tarde toujours à retomber

MONTRÉAL — Le président des Producteurs de grains du Québec (PGQ), Christian Overbeek, a la ferme intention de rester sur son quant-à-soi dans la foulée d’un congédiement hautement médiatisé au sein de la fonction publique.

L’agronome Louis Robert s’est récemment fait montrer la porte après avoir transmis à un journaliste un document confidentiel dans lequel il était question d’une situation de crise au sein du Centre de recherche sur les grains (CÉROM).

Dans cette note ministérielle, il était notamment possible de lire que des chercheurs avaient fait l’objet de tentatives d’intimidation et d’ingérence dans l’exercice de leurs fonctions.

Dans le cadre d’une entrevue téléphonique exclusive avec La Presse canadienne, M. Overbeek, qui est également à la tête du conseil d’administration du CÉROM, est d’abord brièvement revenu sur le limogeage de M. Robert.  

Il s’est alors borné à livrer un message expéditif, affirmant tout simplement qu’il n’avait «aucun commentaire à formuler sur ce sujet».

«C’est entre l'[ancien] employeur (le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec) et son [ex-]employé», a martelé Christian Overbeek, d’un ton sans appel.

Par la suite, il a abordé la question plus générale de l’atmosphère régnant au Centre de recherche sur les grains et il s’est montré nettement plus volubile.

Quand M. Overbeek s’est fait demander si l’ambiance y était viciée, il s’est empressé de répondre par la négative.

Puis, il a nuancé sa réplique initiale.

«Il y a certaines corrections qui y ont été apportées. Le climat de travail s’est assaini», a-t-il mentionné.  

Interrogé par rapport à la nature des améliorations qui ont été implantées au CÉROM, Christian Overbeek a soutenu que de nouveaux cadres y ont été recrutés.

À son avis, ces embauches ont fait toute la différence du monde.

«Il y a [désormais] beaucoup plus de collégialité entre les ressources humaines et la direction», a-t-il souligné.

«Il y avait auparavant un certain manque sur le plan de l’encadrement», a-t-il reconnu du même souffle.

De l’aveu même de M. Overbeek, ce problème n’a pas encore été totalement corrigé.

Selon lui, le Centre de recherche sur les grains a toujours besoin de deux cadres supplémentaires pour assumer les directions générale et scientifique de l’organisation de manière permanente.   

Au moment où il a été invité à se prononcer à propos des tentatives d’intimidation et d’ingérence desquelles il était question dans la note ministérielle, Christian Overbeek a bondi.

«D’aucune façon, le conseil d’administration n’a osé intervenir dans la diffusion des différentes recherches qui ont été ou qui sont menées au CÉROM», a-t-il assuré.

La Presse canadienne

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