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Dégradation inquiétante de la santé physique des jeunes Québécois

Test santé physique des jeunes Université de Sherbrooke
La mise à jour de l’étude confirmant la piètre santé physique des jeunes a été réalisée dans 36 écoles de six grandes régions du Québec. Photo: Capture-écran gracieuseté

Une récente étude de l’Université de Sherbrooke confirme que la santé physique des adolescents québécois s’est dégradée depuis 35 ans. Désintérêt pour le sport, malnutrition et sédentarité sèment l’inquiétude pour l’avenir. Moins en forme, les jeunes ont non seulement moins d’endurance, mais ils risquent de développer des maladies cardiométaboliques.

Désireux de vérifier l’état des jeunes Québécois de 6 à 17 ans, le Dr Mario Leone a décidé de répliquer le test navette effectué en 1982 par le kinésiologue Luc Léger et son équipe. Ainsi, entre 2014 et 2017, le professeur associé à la faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke et ses collègues ont répété l’étude consistant à courir la distance de 20 mètres à répétition à un rythme qui augmente chaque minute. Comme trois décennies plus tôt, ils ont visité 36 écoles de Sherbrooke, Montréal, Québec, Laval, Trois-Rivières et Saguenay.

Or, les résultats s’avèrent pour le moins alarmants. En résumé, les jeunes font davantage d’embonpoint, s’essoufflent plus rapidement et sont plus susceptibles de souffrir de diabète ainsi que d’hypertension artérielle. Concrètement, les 3725 participants ont réalisé 30% moins de paliers du test qu’en 1982. Chez les garçons, 58% sont en si piteuse forme physique qu’ils s’exposent à des problèmes de santé dans le futur. La situation est pire chez les filles, avec un pronostic avoisinant les 70%.

Répercussions à long terme

L’étude de l’équipe du Dr Leone conclut à «une baisse alarmante des capacités cardiovasculaires et fonctionnelles des ados d’aujourd’hui en comparaison avec ceux évalués au début des années 1980». On craint même une éventuelle menace d’épidémie de maladies cariométaboliques dans un proche avenir. Déjà en situation d’engorgement du système de santé, alors que le vieillissement de la population risque d’accroître les besoins de soins, voilà que la jeunesse risque d’ajouter des répercussions inattendues et nécessitant un suivi à long terme.

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