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Des initiations à la voile grâce aux Artisans du Saint-Laurent

Photo: Benjamin Aubert/Métro

Après avoir mis à l’eau leur premier navire construit à la main en septembre dernier, les Artisans du Saint-Laurent ont commencé à offrir gratuitement des initiations à la voile aux jeunes des camps de jour de la région. Selon l’organisme, environ 360 d’entre eux ont pu en profiter au cours du mois de juillet et il est encore possible de réserver des plages horaires pour le mois d’août.

Sous la forme de sorties d’environ deux heures dans la Baie de Beauport, les initiations ne font pas office de cours de voile. Il s’agit plutôt d’une occasion pour les jeunes de découvrir la sensation de naviguer et d’apprendre les bases du vocabulaire marin. Ainsi, avant même de monter à bord du bateau de voile-aviron, ils se font expliquer la signification des termes de navigation comme bâbord et tribord.

«Lorsque les sorties se déroulent le matin, les jeunes arrivent à la Baie de Beauport au moment de son ouverture. On leur explique les rudiments essentiels et on demande s’il y en a qui ne savent pas nager ou qui ont le mal de mer. Puis, on monte sur le bateau, on se fait mettre à l’eau et on profite de l’espace de la baie», décrit le chargé de projet des Artisans du Saint-Laurent, Nicolas Canil.

En relation avec l’environnement

Une fois sur l’eau, les groupes de six à dix jeunes sont guidés par la cheffe de bord Anna-Louise Warren. Passionnée de voile, elle dit avoir été interpellée par le projet des Artisans du Saint-Laurent puisque le navire n’a pas de moteur. «Ça revient vraiment à la base de ce qu’est la voile. On est intrinsèquement en relation avec l’environnement. On l’est toujours, mais quand on fait de la voile, on ne peut pas l’oublier!», dit-elle.

Cette relation avec l’environnement a donc évidemment un rôle à jouer dans le succès des sorties. Lors du passage de Métro, le groupe du Patro de Charlesbourg qui vivait l’expérience a vu sa sortie sur l’eau être écourtée puisque la marée était trop basse en début de journée pour permettre au personnel de la Baie de Beauport de mettre le navire à l’eau. Heureusement pour eux, les installations du site récréotouristique ont permis à tous d’avoir du plaisir en attendant que cette opération soit possible. «On est toujours dépendants de la météo. S’il y a des orages ou que ce n’est pas sécuritaire [parce que les vents sont trop forts], on ne sortira pas. S’il n’y a pas suffisamment de vent, on va pagayer pour avancer», soutient M. Canil.

Implication des jeunes

Si le rôle d’Anna-Louise Warren est de diriger le bateau, elle n’hésite pas à donner des tâches aux jeunes afin que ceux-ci soient impliqués pendant la sortie. «Quand les conditions le permettent, ils prennent la barre avec moi. S’il y a beaucoup de vent, je les laisse moins s’impliquer et je suis plus concentrée parce que ça peut devenir relativement dangereux. Je suis là pour leur faire découvrir la voile le plus que je peux dans le peu de temps que nous avons. Quand il y en a qui sont plus intéressés, j’essaie de leur donner le plus d’attention que je peux», mentionne-t-elle.

De nature plutôt calme, elle dit constater que «les p’tits tannants qui ont plein d’énergie et qui arrivent en voulant juste niaiser» sont souvent ceux qui repartent en étant les plus intéressés. Son truc? Les tenir occuper! «J’essaie de les grounder et je leur donne quelque chose à faire. Puis, ils posent plein de questions et ils deviennent les plus intéressés», dévoile-t-elle.

Il est toujours possible pour les camps de jour de réserver une plage horaire pour vivre l’expérience offerte par les Artisans du Saint-Laurent. Les réservations se déroulent en ligne au artisansdusaintlaurent.org/book-online.


Un «sentiment de satisfaction» pour l’un des constructeurs

S’étant greffé au groupe de constructeurs du navire en juin 2022, Mariano Sanchez, 25 ans, était comblé de voir le navire être utilisé sur l’eau par les jeunes des camps de jour lors du passage de Métro à la Baie de Beauport. «C’est un grand sentiment de satisfaction de voir ça aujourd’hui. L’an passé, on a mis le bateau à l’eau en septembre et ça a été la seule sortie parce que les conditions ne le permettaient plus», mentionne-t-il.

Il était aussi fier de constater que le bateau fonctionne à merveille. «C’est une chose de le construire. C’est super intéressant et super enrichissant parce qu’on a appris beaucoup de chose, mais des fois, on perdait un peu cette idée de construire un bateau parce qu’on travaillait sur un élément précis. De l’avoir sur l’eau aujourd’hui, ça rappelle à quoi ça a servi et on a une fierté de voir qu’on a réussi à construire quelque chose qui flotte et qui ne brise pas», poursuit l’étudiant en littérature.

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