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S’organiser pour les vacances: le défi des proches aidants

Photo: Gracieuseté

Si 34% des proches aidants annulent ou reportent leurs vacances en raison de difficultés  à obtenir des services pendant la période estivale, certains organismes pallient ce besoin, en offrant par exemple des camps estivaux pour les jeunes avec certaines problématiques. C’est le cas de l’organisme Maisons des Lucioles qui offre un camp estival à Charlesbourg pour des jeunes qui présentent de multiples handicaps. 

Pendant l’année scolaire, l’organisme Maisons des Lucioles offre deux maisons de répit dans Limoilou. L’une est proposée après les heures de classe comme service de garde et l’autre offre du répit de fin de semaine, pour laisser souffler les parents proches aidants. L’été toutefois, les proches aidants doivent trouver une solution pour leurs enfants, alors que l’accès aux camps d’été est déjà un défi pour les parents d’enfants sans problématique.

«L’été, c’est un vrai casse-tête pour toutes nos familles. Avec la pénurie de main d’œuvre, cela complique encore grandement notre capacité d’accueil, explique Paule Lévesque, directrice générale de Maisons des Lucioles à Québec. Nos parents vont faire leur possible, ils vont inscrire leur enfant partout où il y a des services adaptés à leur situation. Mais les possibilités sont limitées, puisque chaque organisme a ses critères d’inclusion et d’exclusion selon les problématiques».

La pénurie de main d’œuvre : un frein

La capacité du camp estival spécialisé est de 20 places par jour pour 48 familles qui utilisent les services de l’organisme. Les employés du camp sont pour la plupart des étudiants en travail social, éducation spécialisée, psychoéducation ou encore en soins infirmiers ou en ergothérapie, par exemple. 

«La pénurie de main d’œuvre, c’est notre principal frein pour être capable de donner le service aux familles. Quand le camp a commencé, on faisait encore des entrevues», explique Mme Lévesque. Celle-ci mentionne également que la baisse d’inscription constatée dans les programmes scolaires cités plus haut font partie du problème. 

«On a eu de l’aide de la Fondation des médecins spécialistes du Québec, à hauteur de 40 000$. Cela nous aide à défrayer le coût des ressources humaines», se réjouit cependant la directrice. 

Un camp le plus normal possible

«On offre une programmation la plus normale possible, pour que les jeunes puissent profiter de l’été», précise la directrice. Au menu, rassemblements, activités de bricolage, piscine et même les arts du cirque. «Toutes les activités de loisirs sont adaptées. Grâce à nos accompagnateurs qui vont pallier les besoins et adapter les choses, le jeune va pouvoir profiter de son activité le plus possible».

Comment faire pour se ressourcer, quand on est proche aidant?

«On fait son possible», résume Mme Lévesque qui croit que le travail en prévention comme celui de l’organisme aide à prévenir l’épuisement chez les parents. «C’est important de continuer à investir en prévention et dans les services de répit». 

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