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Des cabanes pour se sentir comme chez soi dans des centres jeunesse

Deux cabanes à parole ont été construites, soit une au Gouvernail et une à l’Escale. Photo: Victoria Sanfaçon/Métro

La grande inauguration des cabanes à parole aux centres de réadaptation pour adolescents du Gouvernail et de l’Escale a eu lieu le matin du 5 juin dernier. Il s’agit de petites cabanes chaleureuses que les éducateurs peuvent utiliser pour organiser des activités et où les jeunes pourront se sentir comme à la maison.

La cabane à parole, que les jeunes du Gouvernail appellent affectueusement le Refuge, se veut être un endroit convivial qui facilite les échanges entre les jeunes et les éducateurs. «On s’y sent un peu comme chez nous, avec la possibilité de jouer de la musique et de jaser autour du feu. Un centre de réadaptation, c’est bien au-delà d’une institution. C’est aussi un milieu de vie», explique Patrick Tanguay, coordonnateur en réadaptation au Gouvernail.

Les éducateurs peuvent réserver le Refuge et organiser une panoplie d’activité avec les jeunes, ou tout simplement les rencontrer dans un endroit plus propice à la discussion qu’un grand bâtiment en béton. Le concept a eu un vif succès au centre: toutes les plages horaires de la cabane à parole ont été réservées pour l’été!

C’est un projet unique au Québec inspiré d’une initiative vue en France. Il a été sélectionné parmi 42 autres projets pour être financé par 20 entrepreneurs de l’École d’Entrepreneurship de la Beauce. «Quand on a vu la vidéo de présentation et qu’on s’est fait lire la demande de candidature, tout le monde avait les poils droits sur les bras. C’est vraiment venu nous chercher le cœur et c’est une décision qui a été unanime» raconte Cédric Boivin, qui compte parmi les entrepreneurs impliqués dans le projet.

Un milieu pour les jeunes et fait par les jeunes

En plus des entrepreneurs, plus d’une dizaine de jeunes ont mis la main à la pâte pour aider à la réalisation du projet, dont Brandon, qui a fini son processus de réadaptation au Gouvernail. Il est entré au centre jeunesse à l’âge de 14 ans après s’être fait expulser de plusieurs écoles. Il a également eu des problèmes avec l’alcool durant son adolescence. «J’ai 18 ans maintenant. Je suis sorti du centre jeunesse et je suis totalement heureux d’avoir fait le parcours que j’ai fait bien que ça ait été difficile par moments. Maintenant, je ne bois plus et je consomme pas. Ça m’importe peu et ça ne m’apporte rien de bon», a expliqué le jeune homme.

Brandon a aidé à faire le terrassement, à planter des plantes à l’extérieur, à transporter des choses, à peindre et à installer l’électricité. «J’ai aidé à faire ce projet-là en me disant que certains pourraient avoir la chance de prendre le même projet de vie que moi», a-t-il dit.

La cabane à parole un endroit chaleureux et qui facilite la discussion entre les jeunes et les éducateurs. Des installations à l’extérieur leur ont également permis d’organiser quelques activités au cours des derniers mois, dont un feu de camp et une patinoire. Photo: Victoria Sanfaçon/Métro

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