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Nouvel hébergement pour femmes victimes de violence sexuelle

La prostitution est un phénomène présent autant dans les grandes villes que dans les régions du Québec. Photo: Métro Média archives

COMMUNAUTÉ. La première maison d’hébergement pour femmes victimes d’exploitation sexuelle au Québec a ouvert ses portes à Québec le 14 février dernier.

La Maison de Marthe, un organisme communautaire accompagnant les victimes dans le processus vers la sortie de la prostitution, travaille sur le projet depuis deux ans. «Le nouvel espace est gardé secret pour garantir la sécurité des usagères, souligne la directrice de l’organisme, Ginette Massé. Lorsqu’elles arrivent à la Maison, elles ont en moyenne 40 ans et ont un gros bagage de vie. Avec la demande, le nouveau service était rendu nécessaire.» La durée de l’hébergement varie selon le besoin des femmes, et comprend six chambres individuelles.

Diversité de services

Les femmes hébergées ont droit à l’ensemble des services gratuitement, comme un soutien émotionnel, de l’écoute, de l’encouragement dans leurs démarches personnelles et de l’accompagnement dans les ressources du milieu. «Le fonctionnement au quotidien est complexe pour ces femmes, et les difficultés remontent souvent à l’enfance et à l’adolescence, poursuit-elle. En plus de l’exploitation sexuelle, elles vivent aussi d’autres défis, comme l’itinérance et la violence.»

Des programmes spécifiques à leur condition proposent des outils concrets, qu’elles apprennent à mettre en place à la Maison pour repartir moins fragiles à la fin de leur séjour. Ces services sont aussi offerts en ressources externes pour celles qui ne logent pas à la Maison. La Maison de Marthe n’offre pas de séjour de très courte durée, comme c’est le cas pour l’organisme Projet L.U.N.E. au centre-ville de Québec.

Collaborations externes

La Maison de Marthe a mis en place le Comité de survivantes, composé de femmes qui ont bénéficié des services de l’organisme dans le passé. Elles donnent leur avis sur certaines directives ou initiatives, comme ce fut le cas pour la rédaction du code de vie de la maison d’hébergement. Le groupe permet une rétroaction constructive sur les services offerts.

Des chercheurs de l’Université du Québec à Rimouski s’intéressent aussi au modèle d’intervention de l’organisme. Ils collectent et analysent des données, en plus de faire des entrevues avec des bénéficiaires. Leur rapport sera remis à l’automne 2025 et servira à déterminer les manières les plus efficaces pour intervenir avec cette clientèle vulnérable.

www.maisondemarthe.com

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