Grande corvée de sensibilisation au boisé Neilson
ENVIRONNEMENT. Récemment, près de 80 personnes ont mis leurs gants et leurs bottes de travail à l’occasion de la corvée annuelle des Amis du boisé Neilson. Le mouvement citoyen en a profité pour réitérer son souci quant à la conservation en l’état de ce milieu naturel. C’est dans cette optique qu’il a lancé une nouvelle capsule vidéo de sensibilisation, tenu un kiosque d’information sur la valeur écologique du site et procédé au nettoyage de ses sentiers.
«Dans le contexte sanitaire plus encadré lié à la Covid-19, la corvée s’est voulue une occasion d’envoyer un message clair qui atteste de l’attachement de la communauté fidéenne au boisé. Les citoyens et représentants politiques présents ont pu échanger au sujet de l’importance que revêt la forêt urbaine et la conservation du boisé Neilson. Ce qu’il faut maintenant, c’est travailler avec les forces vives du milieu et partenaires intéressés, pour se donner les moyens de nos ambitions», indique Daniel Desroches, porte-parole du comité citoyen.
Ce dernier salue au passage l’ouverture au dialogue exprimée par la conseillère municipale et responsable des dossiers environnementaux au comité exécutif, Suzanne Verreault. En effet, dans la foulée des mobilisations citoyennes sur le site de la future Maison des aînés dans Saint-Louis-de-France et le long du boulevard Hochelaga, l’abattage d’arbres s’est retrouvé dans l’actualité. Le sujet risque de s’inviter dans le cadre de la campagne électorale de novembre prochain.
Craintes persistantes
Une éventualité que les Amis du boisé Neilson comptent encourager, surtout que des incertitudes persistent. La confirmation du côté de la Ville de Québec que «tout développement du secteur devrait faire l’objet d’autorisations supplémentaires» ne suffit pas. Même si cela implique un changement de zonage, et donc, la tenue d’un référendum.
Car, selon le plan d’aménagement et la réglementation en vigueur, la zone reste sujette au développement sur presque les deux tiers de sa superficie actuelle. Cela représente 15 de ses 25 hectares et même des usages de jardin ou de parc sont considérés comme néfastes à la protection de cette forêt ancienne.