La restauration de la plage Jacques-Cartier doit attendre
Les exigences environnementales repoussent le projet de la Ville
AMÉNAGEMENT. Superbe parc riverain devenu un attrait fort populaire au fil des ans, le parc linéaire de la plage Jacques-Cartier a grandement besoin d’être stabilisé. Malgré l’urgence d’agir, la Ville se voit freinée dans ses ardeurs par le ministère de l’Environnement du Québec, qui exige que le projet de sauvegarde se conforme au processus gouvernemental d’approbation.
Déjà, des mesures localisées et temporaires ont été prises afin de pallier le plus pressant, afin de limiter les dommages. Il a notamment fallu dévier vers l’intérieur une portion du sentier piéton principal, qui menaçait d’être emporté par le fleuve à marée haute. Toutefois, les travaux de plus grande ampleur, comme de l’enrochement, la reconstitution du rivage et l’ajout d’une digue, ont dû être remis à plus tard.
Comme l’explique Marie-Josée Savard, vice-présidente du comité exécutif de la Ville de Québec responsable de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, le projet est reporté au minimum à l’automne 2019, voire 2020. «Plutôt que d’agir à la pièce, précise-t-elle, les autorités environnementales ont réclamé un plan d’action pour protéger l’ensemble du littoral. Nous avons dû reprendre et détailler notre approche d’intervention.»
L’adjudication d’un contrat en vue de réaliser une étude d’impacts à transmettre au ministère de l’Environnement a été confirmée dans un sommaire décisionnel municipal rendu public en fin d’année dernière. C’est la firme de consultants en ingénierie Stantec Experts-conseils qui a remporté l’appel d’offres. Le contrat établi à 170 473$ inclus une réserve d’honoraires de 20 000$ dans l’éventualité où le projet devait faire l’objet d’une présentation devant le Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE).
Dégradation importante
Selon la conseillère municipale locale, Anne Corriveau, la dégradation des berges est importante par endroits. Les travaux requis sont majeurs. Avec le temps, ils sont devenus nécessaires, afin de rescaper et protéger le site des assauts du Saint-Laurent.
«Ça fait plusieurs années que le phénomène d’érosion est observé. L’intervention projetée a pour objectif de préserver les sentiers qu’il a déjà fallu dévier sur certaines portions. La démarche entreprise auprès le ministère de l’Environnement propose des actions complémentaires pour résoudre le problème», explique Mme Corriveau.
Après des mesures de stabilisation temporaires sur des portions effondrées, le temps est venu d’agir de façon permanente. C’est principalement la partie ouest qui s’avère problématique, sur une distance d’environ 1 kilomètre. L’intervention est d’autant plus nécessaire, car le site se trouve confiné entre le fleuve et la falaise.
La Ville voulait bouger plus rapidement, mais l’importance du projet l’a obligé à refaire ses devoirs et à préciser son plan de match. Les autorités environnementales n’ont pas permis de passe-droit en dépit de l’urgence de la situation. Si tout va bien, après audiences et acceptation du projet, les travaux sur la portion ouest de la plage Jacques-Cartier pourraient aller aussi loin que 2020. Pour la partie est, on parle de 2021. Dans un cas comme dans l’autre, les chantiers se feront l’automne pour permettre l’accès au parc durant les belles journées d’été.
En rappel
- Le parc de la plage Jacques-Cartier a été créé au début des années 1990.
- La Ville de Sainte-Foy avait versé 2M$ pour exproprier plusieurs chalets.
Métro Média