Émile Loranger réagit à l’étude de HEC Montréal
ÉTUDE. À L’Ancienne-Lorette, Émile Loranger a aussi tenu à s’exprimer sur les révélations de l’étude d’HEC Montréal sur l’augmentation des dépenses des villes défusionnées. Selon lui, l’étude ne s’intéresse pas assez à certains détails du contexte actuel.
«Sur papier, c’est tout à fait exact. Il faut toutefois mettre les chiffres dans un contexte. De 2008 à 2015-2016, notre budget de proximité a augmenté pour un certain nombre de raisons, la Ville s’est dotée d’un certain nombre d’équipements: une piscine, un aréna privé avec deux glaces, ce qui a augmenté notre budget de dépense de 400 000$ à 700 000$», explique le maire.
Il ajoute aussi que beaucoup de ces dépenses ont dû être financées pour obtenir d’importantes subventions. «Autour de 2010, nous avons profité d’un programme de subvention pour refaire des rues au tiers du prix de l’époque. On a refait 13-14 rues à neuf, on s’est aussi doté d’un terrain de football synthétique au tiers du prix. C’est aussi là qu’on a eu notre piscine, au tiers du prix.»
Là où l’étude semble être incomplète, selon M. Loranger, c’est que ce ne sont pas que les dépenses qui ont augmenté. «Évidemment, ça a eu un impact sur notre service de dette. Nous avons investi, au tiers du prix, mais il a fallu financer tout ça. Par contre, il y a quelque chose que l’étude ne mentionne pas. Elle a regardé l’augmentation des dépenses, mais il y a aussi l’augmentation des revenus autre que la taxe foncière des contribuables. Dans le cas de l’aréna, nous avons augmenté notre budget de dépenses de 300 000$, mais ils nous paient des taxes.»
En désaccord avec la responsabilité de la hausse
Le maire de L’Ancienne-Lorette écarte toutefois la conclusion de l’étude qui dit que la hausse des dépenses n’est pas seulement imputable à l’agglomération. «L’étude laisse croire que les problèmes ne sont pas liés à l’agglomération. Je m’excuse, mais pour l’agglomération de Québec, nous sommes en cour présentement, pas sur le montant de la facture [qu’on veut baisser], mais parce qu’ils nous chargent des dépenses qui n’existent pas.»
D’après lui, sa ville se fait avoir par l’agglomération de Québec. «On se fait abuser. On nous facture un service de dette pour une dette de 40M$, donc on paye 1,5M$ de plus que pour une dette de 20M$ par année, ce qui est notre dette à l’agglomération. Pourquoi on nous fait payer pour le déficit actuariel des employés de la Ville de Québec alors que nous n’avons pas de déficit actuariel à L’Ancienne-Lorette?», demande Émile Loranger.
Il a conclu en rappelant que «malgré le fait qu’on paye 5M$ de trop par année, L’Ancienne-Lorette se classe dans la moyenne des villes de sa taille au niveau des dépenses.»
Québec Hebdo