Travaux d’assainissement bloqués par une plainte
Le projet de prolongement de l’aqueduc et de l’égout sur les artères Tessier et de la Butte à Saint-Augustin a du sable dans l’engrenage. Une plainte déposée au ministère des Affaires municipales retarderait l’approbation du règlement d’emprunt soumis par la Ville.
Photo TC Media – Archives
Rappelons que le projet a obtenu l’aval de la centaine de citoyens concernés, à la suite d’un référendum tenu en même temps que les élections municipales de novembre dernier. Il prévoit des travaux de voirie de 2,1M$, auxquels s’ajoute l’installation d’une chambre de diminution de pression, d’un conduit de refoulement et le pavage. À moins d’une subvention, les propriétaires devront acquitter une taxe de secteur variant de 1600$ (aqueduc) à 3500$ (aqueduc et égout) pour les 20 prochaines années.
D’après les informations obtenues par le maire Sylvain Juneau, la plainte déposée aux Affaires municipales porterait sur la validité du référendum. La Ville attend des nouvelles sur la suite des choses d’ici la fin de l’hiver. Estimés sur 14 semaines, les travaux doivent s’échelonner de juin à octobre.
«Ça ne change pas la volonté du conseil municipal d’aller de l’avant avec ce projet. L’appel d’offres devrait être diffusé d’ici la fin février. Le contrat pourrait être attribué au plus tard en mai, pour ainsi se donner le temps de profiter d’un éventuel programme gouvernemental permettant d’atténuer la facture», a répondu M. Juneau à la question d’un citoyen lors de la dernière assemblée publique.
Poursuites d’ex-élus
Les conseillers de l’ancienne administration municipale, France Hamel et Louis Potvin, ont intenté un recours aux Petites créances contre la Ville de Saint-Augustin. Ils demandent compensations pour les ponctions salariales effectuées sur leur paie. Celles-ci visaient à rembourser des sommes versées en trop durant plusieurs années, en lien avec des comités non conformes à l’esprit de la loi.
M. Potvin réclame 13 000$ auxquels s’ajoutent 2000$ de dommages pour un total de 15 000$, soit le maximum admissible au Tribunal des petites créances. Pour sa part, Mme Hamel exige 7000$ plus des dommages de 5000$ pour un total de 12 000$.
Le conseil municipal de Saint-Augustin refuse de verser les sommes réclamées et a mandaté le service du greffe pour assurer le suivi de ses dossiers. La Ville entend donc défendre sa cause devant la Cour.
Rapport attendu
Interrogé sur l’éventuelle sortie du rapport du ministère des Affaires municipales sur la gestion de la Ville de Saint-Augustin par l’ancienne administration, le maire Juneau a réitéré son espoir de voir ce dossier aboutir bientôt. D’abord annoncé pour le printemps dernier, puis pour après les élections municipales de l’automne, le document est toujours attendu avec intérêt. Il est permis de croire que le rapport sera rendu public d’ici le mois de mai prochain… quelque deux ans et demi après le dépôt de la requête.
Photo TC Media – Archives