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Créer une oasis pour pollinisateurs dans son jardin

Oasis pollinisateurs au jardin - perce-neige
Comme leur nom l’indique, les perce-neige constituent les variétés de fleurs les plus précoces après la fonte printanière. Photo: Métro - François Cattapan

À l’approche du 20 mai, Journée mondiale des abeilles, il y a lieu de songer à créer une oasis urbaine de pollinisateurs chez soi. Rien de compliqué, cela peut se faire par étapes et même à petite échelle. Il suffit de disposer quelques pots de fleurs sur la terrasse ou au balcon, ou encore d’aménager une platebande de vivaces. Et le tour est joué.

Selon les experts en environnement et en horticulture, la participation de chacun des propriétaires résidentiels, aussi modeste soit-elle, a son utilité. Chaque contribution vient bonifier l’ensemble de l’œuvre, pour compenser la perte d’espaces naturels provoquée par le développement des villes.

Que ce soit auprès de la Fédération interdisciplinaire de l’horticulture ornementale du Québec (FIHOQ), de Nature Québec, de la Fédération canadienne de la faune (FCF), ou de la Fondation David Suzuki, le discours est similaire. «Chaque jardin accueillant pour la faune devient un havre qui peut servir de relais entre de plus grands habitats naturels. En retour, les pollinisateurs participent à la production de fruits et légumes qui nous nourrissent. Pour leur part, les oiseaux, grenouilles, couleuvres et autres aident au contrôle des populations d’insectes et de souris.»

Oasis pollinisateurs au jardin - sanguinaire
Alors que les hostas sortent à peine de terre, les sanguinaires du Canada sont déjà en fleur au début mai. Photo Métro – François Cattapan

Interventions simples

Certes, une première action citoyenne en faveur des pollinisateurs peut tout bonnement consister en la participation à l’initiative «Mai sans tondeuse». Celle-ci se résume à laisser pousser la pelouse et à tolérer les pissenlits en début de printemps, alors que les fleurs se font rares. L’idée ici est de ne pas faire d’excès de zèle et favoriser la prolifération des petits boutons jaunes en les laissant monter en graines.

Plusieurs autres options existent pour attirer les abeilles et bourdons tôt en saison, tout en profitant d’un beau parterre enjolivé. En effet, il existe plusieurs fleurs précoces, qui apparaissent même avant les pissenlits. C’est le cas des nombreuses variétés de perce-neige (bulbes permanents à planter l’automne précédent). Il y a aussi diverses familles de plantes indigènes, comme la sanguinaire du Canada. Sans oublier toutes les variétés d’arbres fruitiers, dont les amélanchiers et les pommetiers décoratifs.

Autre principe facile à appliquer, mieux vaut privilégier des espèces végétales adaptées et résistantes. De fait, les plantes indigènes apportent plusieurs avantages. Elles requièrent moins de soins, sont moins fragiles et vulnérables aux maladies et infestations, surtout elles répondent mieux aux besoins de la faune locale. Enfin, une astuce agréable, autant pour la contemplation que pour l’accueil de visiteurs fauniques à l’année, consiste à choisir des plantes qui fleurissent à des périodes différentes de l’été. Bon jardinage!

Pour plus d’information, consultez les organismes référencés plus haut dans l’article. De plus, demandez conseil aux experts des jardineries pour vos choix de plantes.

Oasis pollinisateurs au jardin - amélanchier
Il ne faut pas oublier l’apport bénéfique tôt au printemps pour les pollinisateurs que procurent les arbres fruitiers rustiques comme les amélanchiers. Photo Métro – François Cattapan

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