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Retour de l’initiative Mai sans tondeuse à Québec

Abeille sur un pissenlit
Le défi Mai sans tondeuse vaut la peine d’être relevé tant que les pissenlits sont en fleurs. Photo: gracieuseté

Bien que peu de gens pensent à tondre leur pelouse encore en quasi-hibernation, la Ville de Québec annonce le retour du défi Mai sans tondeuse sur son territoire. Pour une deuxième année consécutive, elle convie les citoyens à joindre le mouvement en retardant la tonte de leur pelouse tant que les pissenlits sont en fleurs. L’initiative vise à préserver la nourriture printanière des insectes pollinisateurs et la biodiversité.

«Mai sans tondeuse est un exemple d’action concrète et simple que nous pouvons porter. J’invite les citoyens, les commerçants et les propriétaires de grands espaces verts qui le souhaitent à embarquer dans le défi et à participer avec nous! Plus on est nombreux, plus grands seront les effets pour rendre notre ville encore plus verte», indique Marie-Josée Asselin, vice-présidente du comité exécutif responsable de l’environnement et du développement durable.

Tout au long du défi, les citoyens peuvent se procurer une affichette Mai sans tondeuse gratuitement dans 10 bâtiments municipaux. Il s’agit du Centre éducatif en agriculture urbaine, situé sur le site d’ExpoCité, ou de l’une des bibliothèques municipales participantes. Il est aussi possible de la télécharger sur le site Internet de la Ville afin de l’imprimer à la maison.

Mouvement qui prend de l’ampleur

En plus des résidents et des commerçants qui participeront au défi, la Ville de Québec met à contribution 17 bâtiments municipaux, principalement des bibliothèques et des bureaux d’arrondissements. Elle souligne aussi l’engagement de plusieurs acteurs qui laisseront fleurir les pissenlits durant le mois de mai sur certains espaces verts, notamment, l’Université Laval, les plaines d’Abraham et le Cégep Garneau.

La participation de la Ville se veut en cohérence avec sa Stratégie de développement durable. Elle s’inscrit également dans la mise en œuvre de son Plan d’action en agriculture urbaine 2020-2025 favorisant l’amélioration des écosystèmes urbains. Plus d’information sur la démarche à: ville.quebec.qc.ca/maisanstondeuse.

Pissenlits en fleurs pas en graines

Mise en garde d’experts en horticulture, autant pour les propriétaires résidentiels que pour les Villes participantes à Mai sans tondeuse. Le but de l’initiative d’origine britannique (No Mow May) consiste à aider les insectes pollinisateurs à trouver de la nourriture facilement, alors que les fleurs se font rares en début de printemps.

Ainsi, lorsque les platebandes de vivaces commencent à apporter leur contribution et, surtout, que les pissenlits passent en phase germination (les fameux boubous blanc-gris qui voltigent partout), rien n’interdit d’effectuer une première tonte… même le 20 mai. Cela évitera que les pissenlits prolifèrent partout, ce qui limitera du même coup le recours frénétique aux traitements herbicides néfastes pour la biodiversité et l’amplification des allergies saisonnières.

L’an dernier à sa première participation par un printemps particulièrement chaud, la Ville de Québec a tardé un peu trop avant de tondre ses parcs. Résultat, le ciel de la banlieue a été envahi par des particules de pissenlits passés de fleurs à graines. Rien pour favoriser l’acceptabilité sociale de cette initiative écologique, surtout lorsque son but est atteint avant l’échéance. Les abeilles ne butinent pas les fleurs rendues en phase de germination.

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