Une méduse en plastique pour sensibiliser à la pollution
ARTS VISUELS. Une immense méduse d’une origine particulière a fait son apparition à l’Aquarium du Québec. Composée de déchets non dégradables retirés du Saint-Laurent, l’œuvre d’art Plastic Medusa, signée par l’artiste Alex Côté, plaide contre cette forme de pollution envahissante.
Criant de réalisme, cet invertébré synthétique renferme près de 2000 débris et résidus de plastique. Répertoriés par l’artiste selon leur singularité et leur provenance, ils se retrouvent dans les tentacules de cette méduse géante. Suspendue dans le Pavillon des eaux douces et salées à l’Aquarium, celle-ci s’avère difficile à manquer.
Les débris ont été récoltés lors de corvées de nettoyage le long des berges et dans le fleuve Saint-Laurent, ainsi que dans les lacs, rivières et archipels de plusieurs régions du Québec. C’est l’organisme Waterlution qui est maître d’œuvre du projet, aidé par de nombreux partenaires, dont Organisation Bleue.
Dualité en évidence
Avec son œuvre inspirée de la méduse à crinière de lion, Alex Côté met en lumière la dualité entre l’illusion de la beauté plastique et la pollution. L’œuvre témoigne d’une présence suffocante du plastique et de rebuts d’origine humaine dont on déplore la quantité alarmante. Elle s’inscrit en continuité avec le projet À la rencontre du Fleuve qui, en 2021, a permis de sensibiliser plus de 1500 jeunes aux enjeux liés à la préservation des cours d’eau.
Pour souligner l’inauguration de cette œuvre plus grande que nature, l’artiste Alex Côté sera sur place, le mercredi 2 mars. Petits et grands pourront aussi participer à des ateliers créatifs en lien avec l’œuvre durant la fin de semaine des 5 et 6 mars à l’Aquarium du Québec.