Accès aux garderies: les enfants en difficulté seront priorisés
Québec souhaite favoriser l’accès aux garderies pour les enfants avec des besoins particuliers. Un nouveau système priorisera les enfants qui vivent avec un handicap ou dans une situation socioéconomique précaire, dès 2024.
Ainsi, le ministère de la Famille mettra en place une grille de sélection qui indiquerait à tous les gestionnaires de garderies subventionnées quels enfants admettre selon un système de pointage, selon Radio-Canada. Il s’agit donc d’un changement très significatif, les critères d’admission étant actuellement laissés à la discrétion des garderies.
Cette grille de points donnera préséance aux enfants handicapés et à ceux qui vivent dans une situation de précarité économique ou sociale. Par ailleurs, la proximité géographique de la famille à une garderie ne serait plus prise en compte pour déterminer les priorités d’admissions.
Autre modification importante: la date de naissance déterminera désormais le rang de l’enfant, et non la date d’inscription, pour obtenir une place en garderie. Le gouvernement souhaite ainsi éviter de désavantager les parents moins informés.
La date d’entrée en vigueur de ces nouvelles modifications n’est pas encore établie. Québec a déjà consulté les gestionnaires de garderies et sondera les parents dans les prochains jours afin de finaliser sa décision.
Les critères décortiqués
Dans le milieu des garderies, le critère du handicap est large. Il inclut non seulement les enfants avec une incapacité, mais aussi ceux avec une difficulté d’intégration. Ainsi, les enfants qui ont besoin d’accompagnement après une séparation, ou qui ont certains troubles de la parole, seraient priorisés.
Pour déterminer la précarité sociale, le ministère de la Famille analysera le revenu familial des demandeurs, explique Radio-Canada. Finalement, pour fixer le pointage relatif à la précarité économique, le gouvernement compte se baser sur divers facteurs: la monoparentalité, le niveau de scolarisation des parents, leur jeune âge, s’ils sont issus de l’immigration et l’identité autochtone.
Ainsi, un enfant qui souffre d’un trouble de l’autisme, dont les parents sont peu scolarisés et issus de l’immigration, avec un faible revenu familial, aurait une certaine priorité dans le système central d’admission.