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Logement: Le gouvernement du Québec doit «prendre pleinement conscience de la crise»

Photo: Benjamin Aubert/Métro

Contrairement au premier ministre François Legault qui voit d’un bon œil que le prix des maisons augmente puisque cela implique de bonnes nouvelles pour l’économie, le maire de Québec, Bruno Marchand, estime qu’il y a «une face cachée» derrière cette situation. Il demande au gouvernement du Québec de «prendre pleinement conscience de la crise» du logement et de «donner les moyens de nos ambitions» aux villes.

«Il faut un moment donné comprendre que si le salaire moyen augmente, le prix des maisons va augmenter. C’est une conséquence de l’offre et la demande. Je ne souhaite pas que le Québec reste pauvre pour qu’on garde un prix des maisons plus bas qu’à Toronto ou Vancouver», a déclaré le premier ministre François Legault en marge d’une annonce à Sainte-Sophie lundi.

Iniquité intergénérationnelle

Pour le maire Marchand, la situation est beaucoup plus complexe. «Est-ce que c’est une bonne nouvelle si le salaire moyen augmente? Je pense que oui, c’est une bonne nouvelle. Que l’économie du Québec ait bien aussi. Mais, que nos plus jeunes ne soient pas capable de choisir un lieu pour habiter, être propriétaire et se développer un capital, notamment par l’immobilier, et que le président du Mouvement Desjardins [Guy Cormier] nous dit qu’on frôle avec l’iniquité intergénérationnelle, je ne pense pas que ce soit une bonne nouvelle», mentionne-t-il en faisant référence à des propos de M. Cormier lors d’une entrevue avec La Presse Canadienne.

«Que le prix [des maisons] augmente, ça témoigne de certains éléments économiques intéressants, mais il y a aussi une face cachée. On ne peut pas viser la hausse des prix pour dire que ça va bien. Si notre monde, si nos jeunes familles et si nos jeunes qui sortent de l’université ne sont pas capable d’habiter dans les villes parce que ce n’est pas abordable ou qu’il n’y a pas de logement, on a un problème. Il y a une crise et il y a un problème dans toutes les villes du Québec», poursuit-il.

M. Marchand croit par ailleurs que le problème doit préoccuper davantage le premier ministre. «Quand M. Cormier nous dit qu’on “flirte avec l’iniquité intergénérationnelle”, ça me semble être un problème dont le premier ministre doit s’occuper. Ça me semble être un problème qui revient au gouvernement du Québec. Pas seul, mais il lui revient de nous aider à faire en sorte que nos jeunes familles et les jeunes générations qui poussent puissent avoir accès à pouvoir choisir où ils habitent et à pouvoir habiter dans les grandes villes. Il faut qu’il prenne pleinement conscience de la crise et qu’il nous donne les moyens de nos ambitions», soutient-il.

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