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Dons d’organes: le Québec a repris le terrain perdu en 2022

Salle d'opération
Après la baisse causée par la pandémie, le nombre d'opérations de transplantation d’organes a regagné du terrain en 2022. Photo: iStock

Les plus récentes statistiques compilées par Transplant Québec démontrent que le Québec continue sa progression en matière de don d’organes en 2022. Au cours de la dernière année, 171 personnes décédées à l’hôpital ont fait don d’un ou plusieurs organes. Il s’agit d’une hausse de 27 comparativement à 2021.

Ce nombre de donneurs représente une amélioration notable par rapport aux années de pandémie. Le niveau atteint de récupération d’organes auprès de patients en état de mort cérébrale demeure toutefois moindre qu’en 2019 (179) et en 2017 (182), année record au cours de la dernière décennie.

Dans le cadre de la Semaine nationale du don d’organes et de tissus, qui se tient du 23 au 29 avril, Transplant Québec rappelle que des efforts restent à faire. L’organisme réitère du même souffle l’importance de faire connaitre son consentement sur la question du don d’organes et d’en parler à ses proches.

Favorables à 92%

Selon un sondage mené par Transplant Québec, 92% des Québécois sont favorables au don d’organes. Cependant, certains dons ne peuvent être effectués, car la famille n’est pas au courant des volontés de la personne. C’est pourquoi il est recommandé d’inscrire ses volontés dans un des registres officiels (RAMQ ou Chambre des notaires du Québec), en plus de signer l’autocollant au dos de la carte d’assurance maladie.

«Il est primordial de dire à vos proches que vous voulez être donneur d’organes, si vous avez pris cette décision. Car, le refus des familles constitue la deuxième raison de rejet des références au Québec. Ainsi, évoquer ses intentions à nos proches leur évite de devoir prendre une décision difficile dans une situation de crise et d’accepter ce choix le moment venu», explique Martine Bouchard, directrice de Transplant Québec.

De fait, même si une personne donne son consentement avant son décès pour faire don de ses organes, il arrive encore souvent que le corps médical soit face à un refus. Déjà sous le choc d’avoir à composer avec la perte subite d’un être cher, la famille endeuillée n’a pas le recul nécessaire pour respecter les volontés méconnues du défunt. C’est pourquoi il est indispensable de manifester son intention de faire don de ses organes.

Sauver jusqu’à huit vies

«Chaque donneur peut sauver jusqu’à huit autres vies. L’an passé, 483 personnes ont été transplantées grâce à 171 donneurs. Chaque personne qui manifeste son consentement joue un rôle sur l’espérance de vie des centaines de personnes qui sont en attente d’un organe», conclut Mme Bouchard.

À cet égard, bien que le nombre de références faites à Transplant Québec pour don d’organes ait augmenté et que la moitié des Québécois ait inscrit officiellement leur volonté d’être donneur à leur décès, les besoins demeurent grands. Le décompte de personnes en attente d’un organe était encore de 913 à la fin de 2022.

Saviez-vous que…

  • Tout le monde peut faire un don d’organe, peu importe l’âge? Seule la qualité des organes et des tissus est déterminante.
  • Au Québec, le donneur d’organes le plus âgé avait 92 ans et le plus jeune avait 48 heures? L’âge moyen des donneurs se situe autour de 52 ans. 
  • Un seul donneur peut sauver huit vies et aider jusqu’à 20 personnes grâce au don de tissus?
  • Les organes qui peuvent être transplantés sont le cœur, les poumons, le foie, les reins, le pancréas?
  • Le Canada est l’un des quatre pays à travers le monde qui pratiquent le don d’organes en contexte d’aide médicale à mourir?

Pour plus d’information : www.transplantquebec.ca ou www.ditesle.ca.

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