«Où est le maire?», se questionne Villeneuve

Le maire de Québec est-il intéressé par les enjeux économiques? C’est la question que s’est posée le chef de l’opposition officielle à l’hôtel de ville, Claude Villeneuve, mercredi lors d’un point de presse.

Rappelant que plusieurs entreprises de la capitale connaissent des difficultés dernièrement, M. Villeneuve a déploré que la vision économique du maire Bruno Marchand ne soit pas connue. «Il n’y a aucune de ces difficultés qui sont la faute de Bruno Marchand. Je veux savoir c’est quoi sa vision pour s’assurer que Québec demeure une ville performante en matière d’économie. On était des gagnants de la croissance économique parmi les villes comparables au Canada. On a le sentiment qu’on profite du vieux–gagné présentement», a-t-il mentionné.

«Quand on voit les tendances de la difficulté à trouver de la main-d’œuvre, de la très grosse inflation avec des chiffres qu’on ne s’attendait pas à voir de notre vivant, la hausse de taux d’intérêt qui fait mal aux ménages et aux administrations publiques dans sa volonté de financer des projets, et la crainte d’une récession […], je suis très inquiet», a poursuivi M. Villeneuve en dénonçant l’absence du maire au forum économique de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec qui portait sur la main-d’œuvre mardi. «Tous les acteurs économiques y étaient, mais le maire n’y était pas. Je sens un vide au niveau du leadership sur la question économique. Je pose la question. Où est le maire? Il nous avait promis un automne économique avant les fêtes et la montagne a accouché d’une souris!»

Selon M. Villeneuve, la création de trois comités de travail portant sur la main-d’œuvre, les chaînes d’approvisionnement et sur la mobilité ne sont pas suffisant. «On n’est pas tenu informé des travaux, on ne connaît pas les propositions et on ne sait pas ce qui va en ressortir. On a peur qu’on soit en train de dilapider une génération de développement économique par faute de manque de vision et de manque d’intérêt du maire envers la question économique», a-t-il martelé.

Appelé à réagir par Métro, le cabinet du maire n’a pas souhaité commenter.