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Carboneutralité du tramway après 11 ans contre 45 ans pour un métro

Comparée à l’option d’un métro, l’étude sur les émissions de GES de Systra indique que le projet de tramway émettra cinq fois moins de pollution carbone. Photo: Illustration gracieuseté – Ville de Québec

TRANSPORT. La plus récente étude sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) du tramway de Québec prévoit que le projet atteindra la carboneutralité au bout de 11 ans. Ce résultat pourrait même être amélioré de deux ans, en fonction du programme de plantation de 20 arbres pour chacun qu’il faudra couper le long du tracé. En comparaison, un métro souterrain entre le centre-ville et l’Université Laval mettrait 45 ans à rencontrer l’objectif de carboneutralité.

Le constat résulte de la mise à jour du bilan GES du tramway dans le rapport 2022 de Systra Canada. Tenant compte de la portée actuelle du projet, l’exercice confirme que le tramway aura un bilan positif en matière de lutte contre les changements climatiques. Il permettra d’éviter l’émission de 89 000 tonnes de CO2 d’ici 2041. Ce gain, qui exclut la captation de dioxyde de carbone générée par les efforts de reboisement, est dû en grande partie au transfert modal. C’est-à-dire aux personnes qui délaisseront l’automobile pour d’autres modes de transport en commun, dont le tramway.

Cette mise à jour de l’étude GES tient compte des modifications apportées à la portée du projet du tramway depuis 2019. Le projet actuel, avec un tracé vers D’Estimauville, comprend un tunnel court, deux stations souterraines et 27 stations de surface. Pour sa part, la mouture précédente vers Charlesbourg présentait un bilan faisait état d’une économie de 60 000 tonnes de CO2 d’ici 2041. Il atteignait la carboneutralité dans un délai plus long, soit après la 13e année d’exploitation.

«C’est avec une mobilité plus intelligente et adaptée que nous arriverons à changer collectivement les habitudes et respecter davantage notre planète. Le tramway s’inscrit dans l’atteinte des cibles de notre ville en matière de développement durable. La démonstration est faite que nous avons un projet vert, malgré malheureusement qu’il faille couper des arbres à certains endroits du tracé. Retourner à la case départ pour étudier un autre projet, c’est retarder nos efforts pour lutter contre les changements climatiques et on ne fera pas ça.» – Bruno Marchand, maire de Québec.

Méthodologie de l’étude

La méthodologie utilisée établit le ratio entre les GES émis en phase de construction et ceux estimés en phase d’exploitation. Le rapport mesure les émissions liées à la fabrication et au transport des principaux matériaux de construction, à l’utilisation des équipements de chantier, au changement d’affectation des terres dû au déboisement, à l’excavation du tunnel et au transfert modal.

Le bilan 2022 estime qu’environ 127 000 tonnes de CO2 seront émises durant la construction. En phase d’exploitation, on estime que plusieurs automobilistes utiliseront davantage le transport en commun, notamment le tramway, et que cela contribuera grandement à éviter, d’ici 2041, la majorité de l’émission de 216 000 tonnes de CO2. Cela explique le bilan net de 89 000 tonnes de CO2 non émises dans l’atmosphère.

Données comparatives sur les impacts environnementaux du transport collectif

6463 tonnes de CO2 par km pour le tramway

32 916 tonnes de CO2 par km pour un métro souterrain

Pour toute l’information sur le projet, les citoyens sont invités à consulter le tramwaydequebec.info.

La mise à jour 2022 du bilan GES du tramway conforte le maire de Québec, Bruno Marchand, dans le déploiement de ce mode de transport collectif. Capture-écran – YouTube

Métro Média

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