Le développement sportif féminin au coeur d’un colloque national
SOCIÉTÉ. Les préjugés ont la vie dure à l’endroit des athlètes féminines d’élite et le cheminement pour y parvenir s’avère parsemé d’embûches. Voilà deux réalités qui feront l’objet de la réflexion proposé par le colloque «Conversation 2015 : Femmes et sport», qui réunira des intervenants de partout au pays, du 9 au 12 juin à l’Université Laval.
L’événement veut contribuer à l’égalité entre les femmes et les hommes dans le monde du sport et de l’activité physique. Il vise principalement à outiller les femmes oeuvrant dans ces milieux, afin qu’elles puissent prendre leur place, exercer leur pouvoir et créer un système sportif à leur image. Accessible également aux participants masculins, Conversation 2015 compte favoriser les échanges en vue de résoudre certains enjeux féminins dans la pratique du sport.
Orchestré sous le thème «Faire avancer le monde – Provoquons le changement», le colloque de Québec est né de cette volonté d’engager la recherche de solutions. Pour les organisatrices Guylaine Demers, Marion Lay et Penny Werthner, l’exercice doit déboucher sur la publication d’un rapport exhaustif rassemblant les guides d’intervention pour l’avenir.
Le rendez-vous national coïncide volontairement avec l’Année du sport au Canada et le Mois du sport féminin. Il sera lancé par les Olympiennes Chantal Petitclerc et Hayley Wickenheiser, alors que la conclusion se fera sous la gouverne de deux autres représentantes de l’élite canadienne Sylvie Bernier et Chandra Crawford.
Information et inscription : www.conversation2015.ulaval.ca
Ce qui motive leur participation :
-«Les démarches préparatoires de Conversation 2015 partent de cinq aspects à améliorer pour que les femmes cessent d’abandonner l’activité physique ou d’occuper des rôles secondaires : participation, leadership, intérêt médiatique, homophobie et modèles féminins. Sur ce point, aux JO de Londres, la délégation canadienne comptait 20% d’entraîneuses alors que les filles ont rapporté près de 70% des médailles.» – Guylaine Demers, présidente du comité organisateur de Conversation 2015
-«Pourquoi les filles décrochent des sports à 11-12 ans? Parce qu’elles se sentent malhabiles en raison de l’absence de pratique des sports dans les cours d’école et à la maison. Il faut ressortir les ballons, élastiques et cordes à danser pour les habituer à bouger et arrêter d’avoir peur qu’elles se salissent ou se fassent mal.» – Sylvie Bernier, co-ambassadrice de Conversation 2015
-«Les sports ouvrent les horizons, permettent de se réaliser et de se dépasser à des hauts niveaux compétitifs. Mais, c’est aussi un défoulement sain dans la vie de tous les jours pour la santé et l’équilibre psychologique. Il s’agit d’un atout dans l’accomplissement et l’épanouissement de chaque personne.» – Chantal Petitclerc, co-ambassadrice de Conversation 2015.