Vivre sa passion à 900 km de la maison
Choix de première ronde des Huskies de Rouyn-Noranda l’été dernier, William Dufour s’apprête à quitter ses parents, ses amis et sa copine pour une nouvelle vie à 900 km.
Photo Métro Média – Charles Lalande
N’allez pas croire que cela l’attriste. Au contraire, il est prêt depuis plusieurs mois pour cette importante étape. «Les déménagements font partie de la vie d’un joueur de hockey. Si j’avais été repêché à Québec, Halifax ou Cap-Breton, ça ne m’aurait pas dérangé. J’avais quasiment hâte de partir de la maison!»
Son père, Christian Dufour, et sa mère, Karine Côté, sont eux aussi bien excités de ce nouveau chapitre, bien qu’ils vont s’ennuyer de fiston. «Il est heureux et les Huskies vont bien s’occuper de lui, c’est ça l’important, répond Mme Côté. Je n’ai pas manqué un match de William, alors je vais devoir faire la route pour le voir!»
À ce sujet, elle a fait ses devoirs. Pendant la saison régulière, la meute de chiens jouera à domicile le vendredi et le samedi à neuf reprises. Celle qui pratique le métier de comptable pour la même entreprise depuis 22 ans a déjà pris ses congés!
Sinon, elle va le suivre sur les patinoires adverses lorsque l’équipe affrontera des formations à quelques heures de sa résidence de Beauport.
«Un gros été»
Depuis la séance de sélection où il a abouti avec l’équipe championne de la Coupe du Président en 2016, William Dufour n’a pas chômé.
Son préparateur physique, Mathieu Thibodeau, du Centre Excellence Hockey, l’a fait suer à grosses gouttes afin de s’assurer que son protégé soit en pleine forme lorsqu’il se pointera le bout du nez à Rouyn-Noranda. «L’an dernier, il m’avait vraiment bien préparé pour le camp d’entraînement du Blizzard, alors j’avais confiance qu’il fasse de même pour le junior majeur.»
Photo Métro Média – Charles Lalande
Enfant, le Beauportois ne faisait pas qu’exceller au hockey. Il y a deux ans, il a eu à faire un choix entre les deux disciplines lorsqu’un club Midget AAA de baseball, les Monarques de Lévis, l’a invité à joindre leur alignement à l’âge prématuré de 14 ans.
Même s’il ne pratique plus ce sport, l’adolescent continue d’entretenir sa deuxième passion. Pour un deuxième été consécutif, il a été arbitre au baseball, principalement dans les rangs pee-wee.
Finalement, à la fin du mois de juillet, il a passé six jours à Calgary avec une centaine de hockeyeurs en vue du Défi mondial des moins de 17 ans.
«C’était incroyable. Nous avons touché à la glace 11 fois en plus d’avoir une dizaine de conférences sur la nutrition, le sommeil et les médias. Nous avons aussi eu quatre rencontres individuelles», confie celui qui a le pressentiment d’être sélectionné pour la compétition qui aura lieu à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, au mois de novembre.
Heureux d’être un Husky
William admet ne pas être tombé de sa chaise quand il a entendu son nom être prononcé par l’état-major des Huskies de Rouyn-Noranda au 6e rang de la dernière séance de sélection.
La veille du jour J, il avait cassé la croûte avec les têtes dirigeantes. On ne lui avait posé aucune question sur ses aptitudes sur la patinoire, le but étant de connaître l’humain.
«C’est aussi le premier club qui m’avait approché dans le processus du repêchage. J’ai hâte de travailler avec Mario Pouliot [le nouvel entraîneur-chef]. Il vient de remporter la Coupe Memorial, c’est un gagnant! Je sens que je suis tombé dans une bonne organisation qui mise sur une équipe compétitive année après année.»
Photo Métro Média – Charles Lalande