Société

Faciliter les relations avec l’ex

Pour améliorer notre relation avec l’ex-conjoint, il faut aussi être en mesure d’améliore notre propre façon de communiquer avec lui.

De plus en plus de mamans élèvent leurs enfants seules au Québec. Les défis des mamans monos s’adresse à ces femmes et vise à les aider à relever leurs défis particuliers.

Se séparer du père de ses enfants ça veut aussi dire devoir garder un lien avec un ex-partenaire pendant de nombreuses années, même si la relation est houleuse ou compliquée. Que pouvons-nous faire concrètement pour améliorer la situation et la rendre plus agréable pour les deux parties quand les émotions telles la colère et l’animosité font trop souvent partie de l’équation? Quelques stratégies.

Discuter avec son ex, papa de ses enfants, ce n’est vraiment pas facile pour certaines mamans solos. Cela n’est pas surprenant puisque si la communication était difficile dans le couple et l’a mené à la séparation, elle ne risque pas de devenir bonne comme par magie une fois séparés.

Stéphanie Houle, diplômée en travail social et éducation spécialisée, intervient dans la vie des familles depuis plus de 13 ans. Elle nous propose ici quelques trucs pour soutenir une meilleure communication avec l’ex.

1.           Utiliser des moyens de communication différents

«Quand cela a trait à des choses peu urgentes ou pas trop importantes, comme l’achat de bottes par exemple, on peut le faire par le biais d’un cahier de communication ou de courriels au lieu d’en parler de vive voix. Surtout si l’on sait que cela va entrainer une discussion ardue sur l’argent. Cela évite d’argumenter et permet de garder plus de neutralité.»

2.           Ne pas faire passer les messages par nos enfants

«C’est hyper important parce que nos enfants ne sont pas responsables de notre séparation ni d’une bonne communication dans la coparentalité. Quand on fait passer des messages par eux, ça vient déformer la réalité et c’est lourd à porter pour eux. Il faut éviter cela à tout prix.»

3.           Valider les faits avec l’autre parent

«Nos enfants ne rapportent pas toujours les choses telles qu’elles sont. Donc, avant de s’emporter, il est judicieux d’aller valider les informations rapportées auprès de l’autre parent. Ça va nous permettre d’avoir une idée un peu plus objective par rapport à ce que notre enfant nous raconte. La perception est biaisée chez les enfants et ils ne perçoivent que certains éléments des évènements parfois.»

4.           Valider l’intention de l’ex

«Il faut nommer comment on se sent clairement. «Je ne suis pas certaine de ce que tu veux dire et je me sens attaquée en ce moment.» Quand on se mieux compris, on a plus envie de poursuivre la conversation. Il faut prendre un recul face à nos émotions.»

5.           Prendre un pas de recul

«Prendre un pas de recul c’est aussi se permettre d’être plus factuel dans nos propos. De ne pas ramener de vieilles histoires qui se sont passées il y a un an dans le sujet en cours. Ça évite des conflits inutiles.»

6.           Prévenir le malaise

«J’utilise cette stratégie au quotidien: quand je sais que les propos que je vais tenir pourraient faire en sorte que l’autre se sente attaqué, jugé ou mal à l’aise, je le nomme avant de dire ma phrase ou ma question. «Je vais te poser une question et ce n’est vraiment pas du jugement, mais… » Ça va dédramatiser et désamorcer une situation potentiellement conflictuelle.»

7.           Se regarder soi-même

«On a tendance à se laisser aller dans nos émotions sans se retenir quand celles-ci sont trop fortes. On se met alors dans la position de victime qui n’a pas le contrôle de comment la relation se déroule. Mais si on regarde bien, parfois, on a plus de contrôle que l’on pense et si on change notre attitude et notre façon de nous exprimer cela va avoir un grand impact sur la relation avec l’ex.»

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