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Réflexions en cette journée des droits des enfants

Photo: IStock photo


En cette journées des droits des enfants, nous avons posé la question: Au Québec, prenons-soin de nos enfants? Nos experts nous font part de leurs réflexions.

Précieuse richesse

«La réponse n’est ni blanche, ni noire. Force est de constater que depuis l’étude « Un Québec fou de ses enfants », présidé par Camil Bouchard en 1991, nous avons parcouru beaucoup de chemin. Nous sommes privilégiés, nous familles québécoises, d’avoir accès à une foule de programmes (Agir Tôt, la maternelle 4 ans, Services intégrés en périnatalité et petite enfance (SIPPE), OLO, L’Envol…) et d’organismes (Naître et Grandir, La maison bleue, les Centres de pédiatrie sociale …).

Cependant, nous avons encore beaucoup à faire, au Québec, pour assurer le développement, la santé et la sécurité de nos enfants. Il reste encore de beaux défis à relever quant à l’application des recommandations issues des études gouvernementales, la formation continue des intervenants qui font un travail extraordinaire au quotidien, ainsi que le maintien des procédures adéquates pour la pérennité et le bon fonctionnement de ces programmes.

Nous avançons, mais pas encore assez vite. Encore beaucoup trop de signalements sont faits chaque année au Directeur de la protection de la jeunesse. Trop d’histoires tragiques, de drames familiaux où des enfants vulnérables et sans recours sont impliqués. Il est primordial de continuer d’assurer des services de soutien, de prévention et de psychoéducation. La meilleure intervention est celle qui est réalisée avant l’arrivée du problème. Les enfants et leurs parents ont besoin plus que jamais de ces ressources. Les enfants sont notre richesse la plus précieuse et pour eux nous devons continuer de nous améliorer, ensemble.»

-Marie-Pier Villeneuve, fondatrice de Bedaine Urbaine

Agir en prévention

«Le système de santé actuel permet seulement aux parents d’avoir accès à des services lorsque la situation est très difficile à la maison. Trop peu d’argent est investi pour faire en sorte que les parents aient des outils efficaces pour la prévention du décrochage scolaire et l’amélioration des relations avec leurs enfants. Pourtant, bien des parents ont besoin d’aide et le système à deux vitesses (privé, publique) fait en sorte que bien des parents, et donc des enfants, ne reçoivent pas les outils et l’accompagnement nécessaire pour agir en prévention. Agir tôt, en prévention, permettrait de réduire les coûts et les impacts associés au décrochage scolaire mais bien plus encore : au manque de soutien vécu par bien des parents! »

-Stéphanie Houle, intervenante familiale et conférencière, Bulles & Pirouettes

Quelques principes du droit des enfants en lien avec leur protection et la pension alimentaire

1. La pension est un droit qui appartient ultimement à l’enfant. Le parent l’exerce uniquement dans le but de représenter les droits de son enfant. Donc, techniquement, il est redevable de l’utilisation qu’il en fait, bien qu’il n’y ait jamais vraiment eu de recours de l’enfant contre son parent pour sa mauvaise utilisation.

2. Cette pension se veut aussi un mode d’équilibre économique pour que l’enfant ne choisisse pas un parent plutôt qu’un autre sur des considérations monétaires (ex: un parent chez qui il mange des sushis toutes les semaines).

3. L’enfant a le devoir d’être éduqué. Avant l’âge de 16 ans, l’enfant doit fréquenter un établissement scolaire. C’est aussi pour cette raison que les tribunaux considèrent rarement le revenu de l’enfant avant cet âge puisque sa priorité doit être ses études. Un signalement à la DPJ est fait si un enfant est absent de l’école pendant plusieurs jours sans motif.

4. L’établissement scolaire a également un devoir de faire des signalements DPJ lorsqu’il a un doute sur la maltraitance (ex: des bleus).

5. Les signalements à la DPJ sont confidentiels dans le but de favoriser le plus de signalements possibles.

-Me Chloé Faucher-Lafrance, avocate et médiatrice familiale

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