Depuis son inauguration dans ses nouvelles installations à Cap-Rouge, l’automne dernier, Réno-Jouets subit une augmentation des vols dans son espace magasin. La situation est à ce point préoccupante que la direction de l’organisme spécialisé dans la revalorisation et la revente de jouets effectue une sortie publique. On mise d’abord sur la sensibilisation de la clientèle, mais si les choses ne rentrent pas dans l’ordre, l’option de la dénonciation en vue du dépôt d’accusations sera envisagée.
«Nous avons des caméras et les petits larcins sont tous enregistrés. Ça va d’une figurine qu’un papa glisse dans ses poches à une maman qui change l’étiquetage de prix d’un divan de poupée, en passant par tous ceux qui ouvrent le sac translucide d’un jouet pour en retirer un élément. Ce n’est pas grand-chose, mais ça défait le travail minutieux de nos 80 bénévoles et ça rend l’ensemble invendable parce qu’incomplet», déplore Annie Asselin, directrice générale et fondatrice de Réno-Jouets.
Elle souhaite rappeler que le vol envers un organisme à but non lucratif (OBNL) s’avère extrêmement nuisible à sa cause pour plusieurs raisons. D’abord, pour chaque dollar volé, c’est un jouet en moins qui ne pourra être remis à un enfant démuni via la Fondation Réno-Jouets. Ensuite, cela démoralise l’équipe de bénévoles attentionnés et nuit au bon déroulement des opérations au quotidien.
À la fois étonnée et incrédule, Mme Asselin constate à regret que les vols sont plus nombreux depuis le déménagement du parc Colbert vers l’ancienne quincaillerie de la rue Charles-Albanel. «Nous avons privilégié le rappel de notre mission lors des dernières publications dans les réseaux sociaux et, surtout, la compassion pour donner la chance aux gens de rapporter les items. Cependant, précise-t-elle, après discussion avec la police de Québec et devant l’ampleur du phénomène, il a été décidé que dorénavant les prochaines situations captées par nos caméras leur seront signifiées.»