Le secteur près des Halles Sainte-Foy peu accidentogène

Le récent accident qui a coûté la vie à une piétonne octogénaire sur le chemin Sainte-Foy a relancé le débat sur la sécurité routière. Plusieurs dénoncent la dangerosité du secteur à proximité des Halles, particulièrement à l’approche de l’autoroute Robert-Bourassa. Or, après analyse de la situation, la Ville de Québec réitère que l’endroit du drame ne figure pas sur sa liste des plus accidentogènes.

C’est le président du conseil de quartier de la Cité-Universitaire qui a ramené le sujet devant le conseil d’arrondissement de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge. Mathieu Trépanier a demandé notamment s’il n’y avait pas lieu de réévaluer les mesures de sécurité routière dans ce secteur très achalandé. Il s’est également demandé pourquoi une résolution à cet effet prise par les membres de l’organisme citoyen n’avait pas eu de suite.

En réponse, la présidente de l’arrondissement a indiqué qu’il s’agit d’un accident triste et regrettable. «Toutefois, cela s’est produit dans des circonstances particulières, précise Anne Corriveau. Les règlements municipaux ne peuvent prévenir tous les comportements des gens qui utilisent la voie publique.» Dans ce cas-ci, la dame de 83 ans a traversé l’artère hors des passages piétonniers. De plus, l’éblouissement du soleil vers 17h a gêné la visibilité du conducteur circulant en direction ouest.

Risques additionnels

Pour sa part, la directrice de l’arrondissement, Marie-Pierre Raymond, ajoute que l’enquête policière est toujours en cours au moment de se prononcer. Toutefois, il semble déjà établi qu’aucun élément criminel n’est en cause dans cette tragédie.

«Chose certaine, note-t-elle, le lieu de l’accident n’est pas réputé accidentogène. Y ajouter une traverse pour piéton serait compliqué. Cela nécessiterait l’installation d’un nouveau feu de circulation à courte distance des deux autres. Une étude des experts en transport ne le recommande pas, car cela nuirait à la fluidité des véhicules et risquerait d’accroître la vitesse ainsi que le danger.»