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Le maire Juneau défend un projet d’hébergement de travailleurs étrangers

Sylvain Juneau, maire de Saint-Augustin
Le maire de Saint-Augustin, Sylvain Juneau, a montré des signes d’exaspération devant ce qu’il considère comme un cas d’intolérance. Photo: Métro - Archives

La position du maire de Saint-Augustin est claire en matière d’accueil et de respect des travailleurs étrangers. Sylvain Juneau ne tolèrera pas d’énoncés racistes ou xénophobes à l’endroit de cette main-d’œuvre habitant sur le territoire municipal.

C’est la réponse qu’il a fournie à une résidente qui s’inquiète de l’arrivée de huit ouvriers mexicains dans une résidence de sa rue. Elle évoque des inquiétudes en matière de qualité de vie, de salubrité, de sécurité et de valeur des propriétés. Dénonçant un écart avec l’usage restreint aux résidences unifamiliales isolées, la dame demande à la Ville de mettre fin à l’exploitation d’une maison de chambres dans un quartier résidentiel.

Le maire Juneau a indiqué que des signalements ont été formulés à la Ville et des inspections ont été réalisées au cours du mois de mai. Il affirme que tout est conforme aux règlements municipaux. Bref, il ne s’agit pas d’une maison de chambres et donc, il n’y aura pas de suite au dossier.

«L’entreprise Canabec a acheté une résidence sur la rue du Forgeron. Elle y loge ses travailleurs et leur occupation est incluse à leur contrat de travail. Il n’y a pas de loyer versé par les occupants et ceux-ci sont hébergés gratuitement. Cela ne correspond pas à la définition d’une maison de chambres. La notion de résidence unifamiliale ne réfère pas à une seule famille. Il doit y avoir une seule unité d’habitation, ce qui est le cas, et savoir qui l’occupe ne nous regarde pas», assure M. Juneau.

Crainte de créer un précédent

La résidente est revenue à la charge en réitérant son propos. «Dans le règlement d’urbanisme, on définit une habitation collective comme une maison de pensions ou de chambres, dans laquelle les résidents ne sont pas apparentés. À la Société d’habitation, on la décrit comme un immeuble abritant des chambreurs, qui occupent une seule pièce et partagent une cuisine et une salle de bain communes. On ne parle pas de loyer. Vous allez créer un précédent. Quand on achète une propriété, on achète un mode de vie. Vous cherchez à plaire à une entreprise du parc industriel, mais vous allez déplaire à plusieurs propriétaires», allègue la résidente Louise Giroux.

«Vous parler de travailleurs étrangers, d’individus de sexes masculins et de crainte pour la sécurité des résidents voisins. C’est lourd votre propos. Si vous persistez dans cette voie, ça n’ira pas. Ça suffit. Je ne veux plus en entendre parler. Je vous dis que ça respecte les règlements. Il y a eu inspection et tout est correct. Ce n’est pas pour favoriser qui que ce soit. Si quelqu’un respecte les règlements, il a le droit d’exister. Point final, ça s’arrête là», a déclaré le maire Juneau en mettant un terme à l’échange.

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