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Saint-Augustin critiquée pour ses suggestions d’arbres à planter

Plantation d'un arbre
La plantation de tout arbre doit se faire à un endroit judicieux, loin des futurs obstacles qui nuiront à sa croissance. En privilégiant, bien sûr, des espèces rustiques. Photo: Métro Média – Archives

Un citoyen particulièrement connaissant en matière arboricole a salué le programme d’aide proposé par la Ville de Saint-Augustin pour la plantation d’arbres sur les terrains privés. Du même souffle, il met en doute certaines essences proposées, car mal adaptées à la rigueur du climat, voire carrément proscrites.

À la période des questions du conseil municipal de mardi, Jean-Denis Brisson, président de la Société horticole Roger-Van den Hende, a questionné les choix de la municipalité. Dans son énumération, il indique notamment que «l’érable argenté est désormais interdit et ne doit plus être planter en milieu urbain. Le caryer oval n’existe pas dans la région de Québec. Pas plus que le chêne palustre qui pousse en zone humide autour du lac Érié et de Niagara Falls.»

De plus, selon lui, plusieurs essences sont mal identifiées ou ne portent pas le bon nom dans le document municipal. Ce qui l’amène à demander qui fait le travail technique pour repérer et proposer les arbres à la Ville? En soutien au service des bâtiments, parcs et espaces verts, il recommande qu’un expert soit engagé pour réviser la liste des espèces suggérées.

«Elle est pleine d’erreurs, déplore sans détour M. Brisson. Parfois, les noms ne sont pas les bons. Pire, certaines espèces sont problématiques parce qu’envahissantes, fragiles aux maladies ou inadaptées à notre rusticité. La Ville devrait donc mandater un professeur universitaire qui s’y connaît pour rédiger la liste correctement. Trop d’essences inappropriées s’y trouvent, alors que d’autres très intéressantes sont absentes.»

Plantation en façade problématique

À son avis, un autre aspect problématique réside dans le fait que le programme s’applique uniquement à la plantation en façade, alors qu’on y souffle la neige en hiver et qu’elle s’accumule jusqu’à 12 pieds parfois. «Dans de telles conditions, affirme M. Brisson, un petit arbre a très peu de chance de survivre sans être écrasé. Si l’objectif est d’augmenter la canopée pour réduire l’effet de serre, ça n’a pas d’importance que l’arbre soit en cour avant ou en cour arrière.»

En terminant, celui qui a écrit plusieurs livres sur les arbres suggère à la Ville d’acheter des livres sur le sujet. Avec en mains Les arbres du Canada, Le répertoire des arbres d’Hydro-Québec, Des insectes et des arbres et Principales maladies des arbres, il estime que les fonctionnaires vont pouvoir se débrouiller, trouver les bonnes espèces et dresser une liste pertinente.

Bref, un petit cours 101 d’arboriculture, qui a semblé autant intéresser qu’interloquer les membres du conseil municipal de Saint-Augustin.

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