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Qu’ont besoin les familles de Charlesbourg?

La recherche auprès des familles a duré sept mois. Photo: Gracieuseté

COMMUNAUTÉ. Cherchant à savoir comment mieux servir les familles de Charlesbourg, le CIUSSS de la Capitale nationale et ses partenaires ont réalisé une étude dont les résultats sont fort étonnants.

Le travail a été réalisé par les membres de la Table 0-5 ans, des familles de l’arrondissement, par le CIUSSS, par une équipe de co-chercheurs avec le soutien d’un professeur en travail social de l’Université Laval et par la participation d’une quinzaine d’organismes de Charlesbourg. L’objectif était de connaître les besoins des familles, leur réalité et de leur parcours de vie comme jeunes parents.

L’étude a pris la forme d’une recherche-action participative en impliquant directement les familles. «Cette méthode considère les parents comme de réels experts. On voulait les rejoindre pour entendre ce qu’ils avaient à nous dire», a indiqué Mario Duchesne, organisateur communautaire au CIUSSS de la Capitale Nationale.

Trois grands constats

L’équipe cherchait d’abord à savoir si l’offre de services des organismes communautaires en place répond réellement aux besoins des jeunes familles. L’étude a révélé que les ressources en place ne sont pas assez connues.  Des familles sondées ont aussi mentionné qu’elles ont l’impression que les services communautaires ne sont disponibles que pour les familles à faible revenu, ce qui n’est pas le cas. Elles préfèrent donc laisser leur place à des familles plus vulnérables.

L’équipe a aussi constaté un manque de cohérence entre les organismes dans la manière d’informer les clientèles et dans la prestation de services, ce qui peut créer de la confusion. On a aussi noté des difficultés d’accès aux services en raison des horaires, des moyens de transport pour se rendre aux activités et des coûts.

Lieux de socialisation

Un autre constat concerne le besoin de lieux de socialisation pour les futurs et nouveaux parents. Ces derniers sentent le besoin d’être davantage accompagnés dans la transition vers la parentalité après l’accouchement. Ils espèrent aussi un lien plus simple avec une personne-ressource, qui agirait en tant que guide pour développer et améliorer les compétences parentales.

«Nous validons toujours nos constats et actions auprès des familles.»

– Mario Duchesne, organisateur communautaire

Les familles sondées espèrent avoir accès à un plus grand nombre de lieux de rencontres parents-enfants, qui favoriseraient le développement de la vie communautaire et des liens de proximité, et qui seraient plus inclusifs pour les pères. «Certains pères investis dans leur rôle aimeraient participer à des activités, mais n’osent pas y aller parce qu’ils ont la perception que les activités sont exclusives aux mères et axées sur la maternité. Ils espèrent être davantage inclus dans l’offre de services.» Les pères ont effectivement peu d’espace pour exprimer leurs inquiétudes et questionnements quant à leur nouveau rôle.

Services de garde

Autre constat: Les besoins rattachés aux services de garde sont criants dans l’arrondissement. «Les familles demandent des services de garde occasionnelle et adaptable avec des horaires atypiques, précise-t-il. On peut penser aux besoins des parents qui travaillent la fin de semaine, ou ceux qui aimeraient avoir des moments de répit. Des horaires atypiques ou une offre plus complète de service de garde à temps partiel pourraient permettre aux parents de réaliser un projet ou de prendre du temps pour soi.»

Actions à venir

À partir de tous ces constats, les membres de la Table 0-5 ans verront comment ajuster leurs offres de service. Ils seront soutenus par les familles pour assurer une cohérence avec leur réalité.

Si des parents se sentent interpellés par les prochaines étapes, ou s’ils cherchent à obtenir les détails sur le contenu de l’étude, ils peuvent communiquer directement avec Mario Duchesne à mario.duchesne.ciussscn@ssss.gouv.qc.ca. 

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