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Le cinéparc du Marché Jean-Talon ne reviendra pas l’an prochain

Photo: (Photo Métro Média - Perrine Gruson)

Économie. Pour l’homme d’affaires Patrick Lessard, qui a obtenu une permission temporaire cet été pour exploiter un cinéparc temporaire sur le stationnement du Marché Jean-Talon dont il est propriétaire, l’expérience, bien que satisfaisante pour les familles, reste insuffisante sur le plan de la rentabilité.

Le Charlesbourgeois Patrick Lessard a travaillé fort en amont du projet, notamment pour obtenir diverses autorisations temporaires, que ce soit au niveau de la Ville pour l’exploitation du site, des droits d’auteurs, de bande FM, ou encore de l’équipement technique. «Les délais étaient très longs. Heureusement, je m’y suis pris d’avance», indique l’homme d’affaires.

Malgré l’aubaine pour M. Lessard du retrait des projets de cinéparcs gratuits par la Ville de Québec, l’exploitant ne réitérera pas l’expérience l’année prochaine. «Il faut être honnête, on n’est pas rentré dans nos frais, admet-il, tout en se disant satisfait des souvenirs que l’expérience laissera. Il y a eu un bel achalandage au début pour le cinéparc, mais plus le déconfinement avançait, plus les spectacles en direct diffusés en gros sur les écrans ont pris le relais [au détriment des films]».

L’entrepreneur, qui comptait également exporter le concept ailleurs ou encore le réitérer au marché Jean-Talon, met le projet de côté pour le moment. En plus du manque de rentabilité, le fait qu’il ne soit pas propriétaire du terrain (qui appartient à Hydro Québec) pose problème pour obtenir des permissions permanentes.

Aide aux loyers au marché

Patrick Lessard reste prudent dans ses projets en raison de la pandémie actuelle. Pendant la première vague, il a offert à certains locataires du marché Jean-Talon des loyers gratuits, afin de les aider à traverser ce moment difficile. Ceux qui ont pu opérer avec de la vente en ligne ont aussi obtenu des rabais. «Je sécurise mes locataires en place et l’achalandage est au rendez-vous», fait valoir M. Lessard pour qui cette décision aura été bénéfique. Il évoque cependant trois ou quatre locataires qui ont dû partir.

De l’alimentaire au Marché Jean-Talon

Bien qu’il doive faire attention financièrement («on ne sait pas s’il y aura une troisième ou quatrième vague»), Patrick Lessard ne reste pas les bras croisés. «On a terminé l’usine de brassage de bières avec Maltco, on a rénové tout l’extérieur du Marché», indique-t-il. Le grand projet auquel il tient serait cependant de développer l’offre alimentaire au marché Jean-Talon. Est-ce qu’un partenariat avec le Grand Marché serait envisageable à ce titre? «Je suis ouvert à tout. La différence avec le Grand Marché, c’est qu’ici nos loyers sont beaucoup moins chers et il y a déjà un immense achalandage. On aimerait simplement offrir un service de plus pour la population», conclut-il sans avoir d’échéancier en tête, mais des plans sur la table à dessin.

 

 

 

 

 

 

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