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Une opposition se profile à Saint-Augustin

Le visage sinon les allégeances du conseil municipal élu en 2017 à Saint-Augustin pourrait changer en novembre 2021. Photo: /Photo Métro Média – Archives

MUNICIPAL. Souvent en désaccord avec les décisions prises par la majorité au conseil municipal, trois conseillers de Saint-Augustin font front commun en vue des élections de novembre. Raynald Brulotte, Marcel Desroches et Annie Godbout réclament notamment une réduction du compte de taxes foncières, jugé maintenu «arbitrairement élevé». Quant à savoir si cette sortie médiatique constitue une position électorale en vue de constituer une forme d’opposition, les principaux intéressés se disent en réflexion.

Pour ceux qui suivent les affaires municipales locales, le discours n’a rien de nouveau. Cela fait deux ans que les trois conseillers votent contre l’adoption du budget et demandent la fin de l’austérité. «Maintenant que la dette cumulée par la Ville est revenue à un niveau raisonnable, il n’y a plus lieu de conserver une surtaxation injustifiée. Le moment est venu de reconnaître les efforts des citoyens et de leur redonner un peu d’air. Il en va de notre compétitivité fiscale par rapport aux villes voisines», clament-ils.

De son côté, le maire Sylvain Juneau a plusieurs fois plaidé «avoir été élu afin d’endiguer la dette héritée de l’administration précédente». Comme il le disait en début d’année, «il reste du travail à faire. Le ratio dette/budget de fonctionnement se situe encore bien au-dessus du niveau estimé à un sur un (100%) pour une ville». Cette situation coûte 2M$ d’intérêt par an. Un montant estimé important pour une petite municipalité, dont le budget de proximité est de près de 35M$. Enfin, selon ses calculs, le gel de taxes foncières annoncées sur cinq ans va paraître dans le portefeuille des contribuables et sur la compétitivité régionale.

Consultation nécessaire

Par ailleurs, les conseillers Brulotte, Desroches et Godbout croient qu’il est temps que la Ville se dote d’une politique de gestion des immobilisations. «La stratégie consistant à payer comptant des dépenses qui, généralement, sont financées sur plusieurs années, pénalise doublement les citoyens. D’abord, ils paient immédiatement une infrastructure qui a une durée de vie pouvant atteindre 30 ans. Mais surtout, le processus de consultation citoyenne obligatoire qui accompagne un règlement d’emprunt se trouve écarté», déplore Mme Godbout, qui se fait la porte-parole du groupe.

Voilà qui met la table en vue des prochaines élections à Saint-Augustin. Des annonces sont à prévoir d’ici la fin de la période de mise en candidature pour le scrutin de cet automne.

Québec Hebdo

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