Soutenez

Rajeunir le golf

Photo: /Photo gracieuseté

RENOUVELLEMENT. Si la tendance se maintient, les golfs auront encore cette année l’occasion de faire des profits record, grâce à la pandémie. Directeur général du club de golf de Lorette depuis moins de six mois, Jean-Bernard Paquet a conscience d’arriver à la tête de l’organisation pendant un engouement qui sera probablement temporaire. Alors, comment le club va-t-il s’y prendre pour surfer sur la vague et fidéliser sa clientèle?

Après 32 ans dans le domaine de l’alimentation dont plusieurs en tant que gestionnaire Jean-Bernard Paquet, 50 ans, n’a pas peur des défis. «Je suis un petit gars de Loretteville, moi. Je suis toujours venu jouer au golf ici, même si je n’étais plus membre», fait valoir le nouveau dg.

Même s’il admet que le club de golf de Lorette n’a pas à se plaindre, notamment grâce à un terrain qui fait bien des envieux, il reste que le golf est un sport qui doit se renouveler, en particulier à cause de sa clientèle vieillissante. «On a une base solide, beaucoup de membres. Il faut continuer. Je veux créer un événement, une expérience, du préposé au départ jusqu’au casse-croûte. Il va falloir fidéliser la clientèle, la rendre confortable pour qu’elle veuille revenir», confie le gestionnaire dont les abonnements atteignent 70% du chiffre d’affaires.

Un coup de jeune

À l’instar d’autres clubs dans la province, est-ce que le Lorette voudra se convertir au footgolf (un mélange entre le soccer et le golf, où le ballon à botter doit rentrer dans les trous) pour attirer les jeunes? «Je regarde toutes les options. Ça fait juste six mois que je suis en poste, alors c’est un peu tôt pour répondre sur ce genre de projets. Mais je crois qu’il faut travailler beaucoup avec les jeunes, avec des camps de jour, par exemple», fait-il valoir.

Le dg croit que l’Académie Saint-Louis et le Cégep Saint-Lawrence sont de belles portes d’entrée pour ceux qui veulent se spécialiser dans des programmes sport-études en golf. Toutefois, le défi reste selon lui d’attirer les plus jeunes, avant le secondaire. «La relève, des jeunes de 8 ou 9 ans, ce sont eux qu’il faut attirer», explique-t-il. Et cela passe, selon lui, par des camps de jour ou des activités où ces enfants pourront s’initier au sport.

La palme de la longévité

Pour M. Paquet, le golf reste un des sports qu’on peut pratiquer le plus longtemps au cours d’une vie «Tu peux commencer à le pratiquer à six ans et ne jamais t’arrêter, contrairement à un sport comme le hockey, où tu dois prendre ta retraite avant 50 ans, illustre-t-il. C’est un sport qui fait travailler autant le mental que la technique. Tu es dehors dans la nature à marcher pendant quatre ou cinq heures. Pour moi, il n’y a rien de mieux».

Le club de golf de Lorette devrait ouvrir dans les prochains jours, soit deux à trois semaines avant la date d’ouverture de l’année dernière, en raison du printemps hâtif. Comme l’année dernière, le club aura des défis de logistique avec la Covid-19, les mesures sanitaires et l’ouverture ou non des aires de restauration et de bar, mais le dg s’attend malgré cela à une saison qui fera des envieux.

«Tu peux pratiquer le golf à six ans et ne jamais t’arrêter.»
-Jean-Bernard Paquet

 

 

 

 

 

 

 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.