6e édition de Courir pour l’autisme: amasser des fonds pour un projet résidentiel novateur
ENTRAIDE. L’évènement sportif courir pour l’autisme, qui est bien installé depuis 2014, vise le développement et l’intégration des adultes autistes dans la société. L’évènement aura lieu le 14 septembre, au Parc de la Pointe-aux-Lièvres. Si la course attire maintenant 1750 coureurs de tous âges, elle a commencé d’une bien drôle de façon.
«C’est ma belle fille qui a pensé à tout cela dans le cadre d’un cours universitaire en kinésiologie de l’Université Laval où elle devait organiser un évènement sportif. Elle a choisi cette cause et j’ai bien évidemment accepté d’embarquer dans l’aventure», raconte Marie-Josée Lapointe, présidente d’Espace-Vie TSA et également d’Autisme Québec dont les bureaux administratifs sont situés à Beauport.
Pour cette mère de famille, l’autisme est une cause chère à son cœur, étant elle-même maman d’un jeune adulte autiste de 23 ans nommé Charles.
L’argent recueilli lors de la course servira à la construction d’un projet d’habitation pour les jeunes adultes autistes. La maison serait située dans l’arrondissement de la Haute-Saint-Charles et pourrait accueillir 16 adultes autistes alors que chacun aurait droit à un espace individuel à l’intérieur de l’édifice. Le projet, qui présentement prend le nom d’Espace-vie TSA, vient combler un besoin criant dans la région de Québec.
«Il manque cruellement d’habitations pour les personnes autistes et lorsque la scolarité se termine à 21 ans, il y a un gros trou noir. Il y a un minimum de deux ans d’attente en ce moment avant d’avoir une place pour son jeune. Une situation qui est catastrophique pour beaucoup de parents, qui sont forcés d’arrêter de travailler et de retourner à la maison ou au minimum d’engager quelqu’un pour prendre soin de leur enfant.
Une période cruciale
Subvenir aux besoins d’un enfant autiste est un travail de tous les instants, mais l’organisatrice de l’évènement nous rappelle que le futur est ce qui fait le plus peur aux parents d’enfants autistes. «C’est le point commun de tous les parents, on s’en fait pour l’avenir de nos enfants et si les choses vont relativement bien quand ils sont jeunes en raison de l’encadrement scolaire, on affronte une période de grande incertitude lorsqu’ils atteignent l’âge adulte. Le logement est un problème, mais il reste aussi du travail à faire avec les employeurs pour engager des personnes autistes.»
Mauvaise conception
Si le temps d’attente pour obtenir un logement pour un jeune adulte autiste est très long, la dirigeante mentionne également que les logements ne sont pas conçus pour les accueillir. «C’est certain que le spectre de l’autisme est très large, mais la majorité des logements sont conçus pour des personnes avec des déficiences intellectuelles, ce qui n’est vraiment pas la même chose qu’un autiste. Le problème est qu’en raison de la mauvaise conception du logement, cela va créer des troubles de comportement chez l’autiste. Son milieu de vie devrait l’aider et non créer des problèmes.»
Voici le lien pour les détails de l’évènement courirpourlautisme.com