Le directeur du Mont-Sainte-Anne tire sa révérence
CHANGEMENT. Après 13 ans à s’impliquer auprès du Mont-Sainte-Anne et de la station touristique Stoneham, Daniel Rochon débutera bientôt une nouvelle aventure à Bromont.
(Photo TC Media – Prisca Benoit)
C’est la famille qui aura convaincu Daniel Rochon, vice-président et directeur général de l’Est chez Resorts of the Canadian Rockies (RCR), de quitter ses fonctions auprès du Mont-Sainte-Anne. «Lorsqu’on a pris la décision de venir ici, il y a 15 ans, on s’était dit qu’un jour, la famille nous rappellerait», explique celui qui a grandi dans la couronne nord de Montréal. Voyant le temps passer et leurs parents vieillir, sa conjointe et lui ont pris la décision de retourner vers leur région natale avec leurs trois garçons.
Daniel Rochon a commencé sa carrière dans les stations de ski au Mont-Tremblant, où il a travaillé pendant dix ans. Après un passage de deux ans au Massif de Charlevoix, il a ensuite fait son entrée dans l’équipe de Resorts of the Canadian Rockies (RCR), qui s’occupe notamment des stations du Mont-Sainte-Anne et de Stoneham, d’abord comme directeur de Sports Alpins, puis à titre de vice-président et directeur général de l’Est RCR depuis 2011.
À travers ses expériences dans le monde du ski, M. Rochon a constaté que la relation entre la montagne que la communauté n’est pas la même au Mont-Sainte-Anne qu’ailleurs. «Ici, la montagne fait partie de la vie de notre communauté, statue-t-il. J’ai rarement vu un endroit où la montagne est aussi centrale dans la vie des gens.»
Parmi ses réalisations, on compte notamment la dynamisation des infrastructures à la base de la montagne. «On a voulu se rendre plus accueillant», rapporte-t-il. M. Rochon désirait aussi mettre l’accent sur le rapprochement entre la communauté et la montagne. «Je m’étais demandé à mon arrivée s’il y avait une façon de faire partie intégrante de notre communauté, comme avec nos écoles et nos regroupements» explique-t-il. Finalement, il a aussi misé pendant son passage sur le développement d’une relation de proximité entre les employés et les abonnés de saison de la montagne.
Homme de terrain
Questionné sur son implication dans la communauté, Daniel Rochon répond bien humblement que pour lui, c’était naturel d’être plus qu’un simple spectateur de sa région d’accueil. «Ça fait partie de mes fibres, je pense, d’essayer d’aider et de supporter les gens de ma communauté», explique celui qui s’est impliqué dans différents conseils d’administration de la région.
Plusieurs témoignages ont notamment rapporté son implication lors des recherches pour retrouver Maïté Viens, décédée dans un triste accident à la rivière Jean-Larose. «C’est tout naturel d’aider cette famille-là, parce qu’on ne peut que penser à ce qu’on ressentirait si c’était notre enfant, rapporte-t-il, avec émotion. J’étais loin d’être tout seul là-dedans, j’ai vu des employés se donner corps et âme pour aider aux recherches.» Pour lui, il s’agissait d’un exemple frappant d’à quel point la communauté de la Côte-de-Beaupré a le cœur à la bonne place et qu’elle a su se serrer les coudes.
Après toutes ces années à la station, Daniel Rochon dit espérer avoir réussi à transmettre sa passion à l’équipe avec qui il travaille depuis les dernières années. Sa carrière se poursuit à la station de ski de Bromont, où il assurera les fonctions de directeur général adjoint.
Ce qu’ils ont dit
«Daniel Rochon a fait beaucoup pour le Mont-Sainte-Anne, mais sa plus grande réalisation aura été sa capacité de créer des liens avec la communauté et les différents acteurs du milieu, que ce soit les municipalités, le milieu d’affaires touristiques, nos différents clubs de sports, etc. L’homme qui dirigeait le Mont-Sainte-Anne avait cette capacité de travailler en concertation avec le milieu. Il va nous manquer, un homme d’une grande expérience!» – Parise Cormier, préfète de la MRC de La Côte-de-Beaupré et mairesse de Saint-Ferréol-les-Neiges
«Daniel a toujours été un partenaire avec lequel nous pouvions partager une vision positive du développement de la région. Les deux pieds sur terre, il sait donner l’heure juste et travailler à des solutions pratiques. Il aura été très impliqué dans notre organisation en siégeant à notre conseil d’administration et en participant à plusieurs de nos comités et tables de consultation. Partageant des valeurs très humaines, il est l’un des plus solides ambassadeurs de notre région. Il faut le remercier pour sa contribution et lui souhaitez beaucoup de succès dans ses nouvelles activités.» – Bernard Paré, directeur général de Développement Côte-de-Beaupré