Un barrage mobile pour boucher les brèches à L’Ancienne-Lorette
INONDATIONS. Les sacs de sable qui bordent la rivière Lorette sont toujours en place, prêts à retenir l’eau du fougueux cours d’eau à L’Ancienne-Lorette. Mais question de mieux protéger les résidents et, pourquoi pas, de boucher les trous dans la muraille de sable, la Ville a décidé de faire l’acquisition d’un barrage amovible qu’elle pourra rapidement mettre en place, n’importe où et n’importe quand.
L’entreprise victoriavilloise MegaSecur a été retenue à la suite de l’appel d’offres lancé la semaine dernière. Sa barrière Water-Gate, qui se déploie en une vingtaine de minutes, devrait pouvoir résister à des inondations jusqu’à 68.5 de hauteur. La soumission était de l’ordre de 35 956,71$.
Il ne s’agit pas là d’une mesure pour remplacer les sacs de sable, mais bien un outil de plus pour lutter contre les crues de la rivière. «C’est une protection supplémentaire. Les mouvements de la rivière Lorette ne sont pas toujours faciles à prévoir. Nous sommes convaincus que les sacs sont encore efficaces, mais on veut mettre toutes les chances de notre côté pour éviter les dommages», précise Marie-Ève Lemay, directrice du cabinet du maire Émile Loranger.
Ce ne sont pas non plus les conditions climatiques particulières de cet hiver puis le printemps tardif et la fonte rapide qui ont motivé un tel achat. «En faisant des recherches, nous avons regardé ce qui se faisait ailleurs, pour s’en inspirer. On ne craint pas plus les inondations que par les années passées», indique Mme Lemay.
Bonne nouvelle pour les sinistrés
Pour Mario Dubé du Regroupement sinistrés-entraide, ce barrage amovible représente une excellente nouvelle. «Oui, il y a des sacs de sable sur les terrains riverains, mais il y a des brèches, par exemple sur la rue Papillon ou la rue St-Henri. Venir installer des sacs de sable à ces endroits quand l’eau monte représente un gros travail qui prend du temps. Ériger une barrière portative, c’est une affaire de 15 à 30 minutes», précise-t-il.
Le résident de L’Ancienne-Lorette, qui a subi plus d’une fois les débordements de la rivière, indique de plus apprécier la préoccupation de la Ville en ce qui concerne les inondations. «Les employés de la ville sont rendus plus nerveux que nous. Quand il pleut et qu’on se rend près de la rivière pour la surveiller, ils sont déjà là», affirme-t-il.
Notons que seuls des travaux de reconstruction du pont des Méandres – il sera surélevé d’un mètre pour faciliter le passage de débits majeurs – sont prévus cet été en ce qui concerne la rivière Lorette. Ils devraient débuter d’ici quelques semaines et se terminer à la fin de l’été ou au début de l’automne. L’opération de remodelage des rives de la rivière, qui devait initialement débuter en 2015, est repoussée à 2016, confirme Wendy Whittom, conseillère en communications à la Ville de Québec.
L’Appel, membre du groupe Québec Hebdo