Une pause pour une Université en santé
COUPURES. Ils étaient un peu plus d’une centaine réunis à la Place de la communauté universitaire lundi matin pour dénoncer publiquement les coupures du budget de 1,4M$ du ministre Blais annoncées la semaine dernière. L’événement Pause Université en santé a rassemblé plusieurs groupes syndicaux.
«Ce genre de petites pauses se passe sur tous les campus. C’est un moment important pour dire non aux coupes dans les universités qu’on subit dans tous les corps d’emplois et l’Université Laval ne fait pas exception, a déclaré Puma Freytag, président du Syndicat des Chargées et Chargés de Cours de l’Université Laval (SCCCUL). Il faut demander très vigoureusement un réinvestissement immédiat dans les universités de façon à ce que chacun puisse continuer son travail dans des conditions normales et puis qu’on puisse encadrer nos étudiants et maintenir la qualité de notre enseignement qui est mis en danger.»
Marie-Ève Godbout, présidente du conseil québécois des syndicats universitaires de l’alliance de la fonction publique du Canada, qui chapeaute entre autres le syndicat des employés étudiants de l’Université Laval, a mis l’emphase sur l’importance des regroupements comme Pause Université en santé. «Ça va être important de multiplier ce genre d’actions, qui a lieu simultanément sur la plupart des campus universitaires du Québec, pour montrer au gouvernement qu’on est une communauté universitaire forte qui est unie pour protéger la qualité de notre éducation.»
En réaction aux coupures
Pour le président de l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieurs (AELIÉS), Stéphane Lebrun, la dernière coupure du ministre Blais doit être débattue et ne pas tomber dans l’oubli. «Il faut faire attention à ce qui se passe avec le 1,4M$, parce que c’est le résultat de vieilles querelles intra-universitaires qui se retrouvent au provincial et qui viennent nous nuire à nouveau aujourd’hui.»
Il ajoute qu’en fin de compte, ce sont les étudiants qui vont finir par payer pour ça et ne comprend pas pourquoi des universités qui n’ont pas atteint l’équilibre budgétaire ne subissent pas autant de harcèlement de la part du ministre.
«Tous les services et facultés se sont fait dire de dégager des surplus budgétaires, explique Thierry Bouchard-Vincent , porte-parole des étudiants de premier cycle à l’Université Laval. On se doute bien que le 1,4M$ va nous affecter. On a eu des exemples pendant l’été comme le registraire qui a augmenté ses tarifs. On a eu des hausses de tarifs pour les frais de stationnements et une baisse de service des subventions pour les projets étudiants. C’est la précarité qui embarque.»