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L’immobilier ralenti par la hausse des taux d’intérêt

Vente immobilier
Photo: Archives Métro

Chute des ventes, bond des inscriptions et recul des prix caractérisent la revente résidentielle à la grandeur de la province. Les premiers impacts de la forte hausse des taux d’intérêt provoquent un refroidissement rapide du marché. Tel est le constat sans équivoque que dresse l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).

Les plus récentes données compilées confirment un ralentissement accru de l’activité transactionnelle au 3e trimestre 2022. Le recul des reventes se situe à -18%, par rapport à la même période en 2021, pour un total de 18 146 transactions. Ce nombre est inférieur à la moyenne de transactions prépandémiques pour un 3e trimestre depuis le creux d’activité de 2012 (19 400 reventes).

«Après les sommets atteints au 2e trimestre de 2022 du côté des prix médians, le 3e trimestre vient confirmer un changement rapide de direction. Et ce, bien que de façon plus modérée que dans plusieurs autres provinces canadiennes. Les fortes hausses consécutives du taux d’intérêt enregistrées de mars à septembre ont freiné la dynamique frénétique encore palpable au second trimestre», souligne Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ.

Situation à Québec

La région de Québec a connu un niveau d’activité transactionnelle en ralentissement plus sensible au 3e trimestre 2022. Celui-ci se situe à un niveau comparable à ce qui prévalait juste avant la pandémie pour cette période de l’année. Les reventes résidentielles ont ainsi totalisé 1649 transactions pendant la période, un recul de 9% par rapport au niveau soutenu du 3e trimestre 2021.

L’impact de ce ralentissement des reventes s’avère un recul moins important des inscriptions dans la région. Celles-ci ont enregistré un déclin de 10% par rapport au 3e trimestre 2021. Dans les faits, ce sont les unifamiliales qui enregistrent pour la première fois une hausse des inscriptions en vigueur pour cette période (+7%).

Étant donné les conditions de marché toujours serrées, la pression sur les prix dans la région de Québec s’est maintenue au 3e trimestre. Le prix médian des unifamiliales a enregistré une hausse de 8% par rapport à la même période l’an passé, s’établissant à 340 000$. Cela représente toutefois 9000$ de moins qu’au 2e trimestre 2022, indiquant une stabilisation du marché. Cependant, les copropriétés ont connu un gain de 9% par rapport à l’an passé, atteignant 239 800$, soit une hausse de plus de 4800$ sur une base trimestrielle consécutive. Les petites propriétés à revenus ont enregistré la hausse la plus importante, soit de 15% pour un prix médian de 387 000$.

Perspectives 2023

Selon une récente mise à jour des perspectives économiques de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), le prix des logements à l’échelle nationale devrait diminuer de près de 15% d’ici le 2e trimestre de 2023. Cette baisse sera attribuable au ralentissement de la demande de logements entraîné par la hausse des taux d’intérêt et la détérioration des conditions économiques et des revenus.

«Même si le prix des logements diminue, l’abordabilité de la propriété ne s’améliorera pas, car l’effet favorable de cette baisse des prix sera annulé par la hausse des taux d’intérêt. Les pressions sur l’abordabilité des logements locatifs augmenteront avec la demande, puisqu’un moins grand nombre de ménages locataires pourront accéder à la propriété», observent les économistes de la SCHL.

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