Plus de la moitié des Québécois seraient préoccupés par leur poids
Un sondage Léger réalisé pour le compte d’ÉquiLibre dévoile que 62% des Québécois souhaiteraient maigrir, peu importe leur poids. Cette insatisfaction quant à leur corps aurait un impact sur leurs habitudes de vie et leur santé mentale.
Le sondage montre également que 42% des Québécois éprouveraient de l’angoisse ou du stress pour ressembler aux standards de beauté. En cette période de résolutions pour la nouvelle année, ces derniers seraient alors plus vulnérables au marketing de la culture des diètes.
«L’industrie des diètes profite des vulnérabilités des Québécois au retour du temps des Fêtes. Nous invitons la population à reconnaître les stratégies utilisées par cette industrie», affirme l’organisme à but non lucratif ÉquiLibre, par voie de communiqué.
À cet égard, la nutritionniste Andrée-Ann Dufour Bouchard affirme que la culture des diètes fait croire à la population que perdre du poids est facile et sans conséquence, ce qui est loin d’être le cas, selon elle.
Les gens ne réalisent pas qu’année après année, ils prennent les mêmes résolutions de perte de poids non seulement inefficaces à long terme, mais aussi néfastes pour leur santé physique et mentale.
Andrée-Ann Dufour Bouchard, nutritionniste et cheffe de projets pour ÉquiLibre
Conséquemment, 36% des Québécois seraient «obsédés» par le contrôle de leur poids. De plus, 69% trouveraient qu’il y a trop de commentaires sur le poids et l’apparence des personnes sur les réseaux sociaux, ce qui aurait des répercussions sur leur santé mentale.
La culture des diètes rendrait le rapport des Québécois à la nourriture plus difficile, soutient l’organisme. Selon l’étude, 46% d’entre eux contrôleraient ainsi la quantité de nourriture qu’ils consomment. «Cette statistique préoccupante […] témoigne du combat constant avec les aliments, et […] fait obstacle au développement d’une relation positive avec la nourriture», déclare l’organisme.
Ce dernier rappelle l’importance de respecter les besoins du corps et de développer le plaisir de manger une variété d’aliments.
Rappelons que selon les données de l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ), plus de 90% des gens qui font une tentative de perte de poids retrouveraient leur poids initial dans les cinq années suivantes.