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Le marché immobilier québécois conclut 2021 en lion

Maison vendue
Photo: Archives Métro

STATISTIQUES. Au courant de l’année 2021, 109 588 reventes résidentielles ont été réalisées dans l’ensemble du Québec. Il s’agit de la deuxième année la plus active enregistrée par l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ). En comparaison avec le record absolu de transactions compilées en 2020, la baisse se limite à un maigre 2%.

«Le quatrième trimestre boucle en force une année marquée par un déséquilibre sans précédent du marché immobilier québécois à la faveur des vendeurs. Malgré la faiblesse historique du nombre de propriétés disponibles à la revente, l’activité est demeurée très soutenue, bien qu’en deçà de 2020 durant la même période», souligne Charles Brant, directeur du service de l’analyse du marché à l’APCIQ.

Il constate du même souffle que la surchauffe généralisée du marché a été attisée au 4e trimestre par la perspective de la hausse des taux d’intérêt en 2022. Cela a fait bondir les prix à des niveaux records, toutes catégories et tous secteurs confondus.

Situation par région

Dans les catégories de propriétés, celle des petits immeubles à revenus s’est distinguée par une hausse de 27% des transactions à l’échelle provinciale, suivie par la copropriété avec une progression de 9%. Toutefois, les transactions d’unifamiliales ont diminué de 10%. Cette baisse est issue du manque d’inventaire disponible sur le marché et, dans une certaine mesure, par leur inabordabilité dans certains secteurs en surchauffe.

Parmi les régions métropolitaines, celles de Trois-Rivières (+12%), de Saguenay (+4%) et de Gatineau (+2%) se sont démarquées par une hausse des ventes. Cette hausse s’est ressentie plus tardivement dans les régions de Trois-Rivières et de Saguenay, notamment car les effets de la pandémie ont impacté ces régions avec un certain décalage.

En comparaison avec 2020, les régions à l’extérieur des centres métropolitains ont connu un repli des reventes de 4% essentiellement attribuable à l’unifamiliale. Les plex font toutefois exception avec un bond de 48% des transactions. L’activité transactionnelle pour l’unifamiliale a quant à elle enregistré un recul de 8%, limitée par un nombre insuffisant de propriétés sur le marché pour absorber la forte demande.

Coup d’oeil au bilan annuel 2021 du marché de la revente immobilière au Québec. Tableau gracieuseté – APCIQ

Plusieurs petits centres urbains ont continué d’afficher des hausses de transactions substantielles en 2021, tels que les agglomérations de Charlevoix (+20%), de La Tuque (+18%), de Shawinigan (+15%), de Lachute (+12%) et de Sainte-Marie (+11%). Alors que d’autres ont connu des reculs marqués par rapport à l’an dernier, tel que Sainte-Agathe-des-Monts (-28%), Saint-Sauveur (-20%), Rouyn-Noranda (-18%), Granby (-17%) et Sainte-Adèle (-17%). Souvent dans les centres de villégiature, ces régions sont limitées par le manque d’inscriptions sur le marché dans un contexte de forte demande.

Inscriptions en vigueur

En 2021, l’APCIQ dénombrait en moyenne 25 324 inscriptions en vigueur sur son système Centris, soit un repli de 36% par rapport à 2020. Il s’agit d’une sixième baisse annuelle consécutive à ce chapitre.

Évolution des prix

À l’échelle provinciale, le prix médian des unifamiliales a atteint 365 000$, ce qui représente un bond de 24% par rapport à 2020. Le prix médian des copropriétés a également connu une forte progression, soit une hausse de 21%, pour s’établir à 328 000$.

Pour ce qui est des plex de deux à cinq logements, leur prix médian a augmenté de manière soutenue par rapport à l’année précédente. Ainsi, la moitié des immeubles se sont vendus à plus de 462 000$ (+9%).

Conditions du marché

Selon le service d’analyse de marché de l’APCIQ, «les conditions du marché ont continué de se resserrer dans la grande majorité des secteurs de la province. De nombreuses agglomérations situées à l’extérieur des centres métropolitains ont connu des conditions de marché historiques, à la faveur des vendeurs. Un revirement de situation, alors qu’il y a seulement deux ans, elles favorisaient les acheteurs».

Les délais de revente à l’échelle de la province se sont raccourcis fortement par rapport à 2020, atteignant des niveaux très en dessous de leur moyenne historique. Il fallait en moyenne 51 jours pour qu’une unifamiliale trouve preneur, soit 40 jours de moins qu’un an auparavant.

Dans la région de Québec

Malgré un repli de 18,1% des reventes résidentielles à Québec, le 4e trimestre se classe au 2e rang des trimestres de fin d’année les plus actifs jamais enregistré. Cette forte activité de fin d’année 2021 contribue à hisser les transactions près du sommet, juste après 2020, avec un repli de l’activité de 4% pour les 12 derniers mois.

La copropriété est en grande partie responsable de cette performance, doublant quasiment l’activité historique moyenne pour cette catégorie. Cela en sorte que 2021 est l’année où les reventes ont été, de loin, les plus nombreuses. Les plex inscrivent aussi un record à ce chapitre. Le 4e trimestre a fortement contribué à cette performance sectorielle.

Copropriétés et unifamiliales ont ainsi enregistré des records de hausse de prix jamais enregistrés durant un 4e trimestre, et ce, depuis respectivement 2003 et 2010. Les conditions de marché se trouvent particulièrement favorables aux vendeurs et une certaine forme de rattrapage des prix continue de s’opérer.

Coup d’oeil au bilan annuel 2021 du marché de la revente immobilière à Québec. Tableau gracieuseté – APCIQ

Métro Média

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