Le film 23 décembre écrit et scénarisé par l’autrice originaire de Québec India Desjardins prendra l’affiche le 25 novembre prochain. Dans son troisième long-métrage en carrière, elle explore un thème qui lui trottait dans la tête depuis plusieurs années: l’effervescence du temps des Fêtes.
Dans un film choral d’environ 1h40, la créatrice d’Aurélie Laflamme raconte une histoire de Noël sous un angle rafraichissant. Même si la comédie romantique a gardé une bonne part de féérie et de magie propre au style dont elle s’inspire, elle nous emmène loin des sentiers battus, des réveils enneigés et des enfants qui dévalent l’escalier pour découvrir leurs 194 cadeaux sous un gigantesque sapin dans un salon plus grand qu’une salle de bal.
On y suit les aventures d’une pléiade d’individus en plein «rush» de préparation pour le fatidique 24 décembre au soir. Le film s’ouvre sur un enchainement dynamique de saynètes qui nous mène à la rencontre des personnages interprétés par une distribution monstre composée, entre autres, de Virginie Fortin, Bianca Gervais, Catherine Brunet, Guylaine Tremblay, François Arnaud, Michel Barette et Stéphane Rousseau.
Comme l’indique assez précisément le titre de l’œuvre, tous les évènements se déroulent en moins de 24 heures, le 23 décembre. Un important retournement de situation viendra chambouler les plans et fera s’entrecroiser les destins de tout un chacun, principalement dans le fabuleux décor du Château Frontenac.
Même si dans la trame narrative on sent l’influence d’un classique de Noël américain, Love Actually (Réellement l’amour) pour ne pas le nommer, le scénario d’India Desjardins et la réalisation de Miryam Bouchard éloignent le produit final des clichés de la «rom-com».
Résolument féministe
Comme c’est le cas dans ses livres, on sent une volonté de présenter des personnages féminins forts dans l’écriture de la scénariste et auteure. C’est d’ailleurs l’un des aspects qui a le plus séduit l’actrice et humoriste Virginie Fortin. «Je trouve ça beau et rafraichissant que les femmes de 23 décembre ne se définissent pas par leur histoire d’amour et qu’elles soient avant tout présentées comme fortes et déterminées», explique-t-elle, faisant notamment référence à son personnage et à celui de Bianca Gervais.
Elsa (Virginie Fortin) est une autrice jeunesse accomplie avant d’être en amour avec un ami d’enfance, alors que sa bonne amie Chloé (Bianca Gervais) en mène large à la tête du Château Frontenac avant d’être une femme qui vit une séparation douloureuse.
En plus de donner une place de choix aux femmes, le long-métrage porte plusieurs messages plus ou moins subtils sur l’ouverture d’esprit, les habitudes de consommations, la diversité et l’amour sous toutes ses formes. «Ce sont des sujets très importants et actuels, je suis fière d’avoir pu les mettre à l’avant-plan dans un film qui, en plus d’être très drôle, porte à réflexion sur plusieurs enjeux», constate la comédienne et actrice Catherine Souffront, interprète d’un personnage rarement vu dans le cinéma québécois.
Pour tous les goûts
Finalement, tous les artisans de 23 décembre rencontrés par Métro Québec s’entendent pour dire qu’ils ont réussi à faire un film de Noël sans tomber dans la facilité et les clichés. «Peu importe d’où on vient ou ce qu’on a vécu, il y a un peu de nous tous dans l’histoire que raconte le film, fait valoir le comédien Sacha Charles. Je pense que c’est le genre d’œuvre qui pourrait perdurer dans le temps, parce qu’il y a plusieurs niveaux de lecture et l’expérience pourrait varier selon le vécu de chacun.»
Entre les dialogues qui font rire aux éclats et les moments qui poussent à la réflexion sur ce qui importe le plus dans la vie, 23 décembre a su trouver l’équilibre qui pourrait le mener à une place dans le cœur des Québécois de tout acabit. Le genre d’œuvre qu’on se hâte à ressortir en même temps que les décorations et les guirlandes. Un potentiel vrai classique du temps des Fêtes.
Le film 23 décembre scénarisé par India Desjardins et réalisé par Miryam Bouchard sera en salle à partir du 25 novembre prochain.