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Des Rivières: Un arrondissement qui porte bien son nom

«L’une des trois rivières vient mouiller chacun des territoires de l’arrondissement des Rivières», déclare l’historienne, Denyse Légaré. Il s’agit d’une excellente raison ayant pu amener le comité de toponymie à choisir la dénomination existante de l’arrondissement. Les rivières Saint-Charles, du Berger et Lorette font partie de l’évolution du territoire souligné dans l’exposition Le Grand livre des Rivières.

Les murs du hall d’entrée du Bureau d’arrondissement des Rivières, situé sur la rue Chabot à Vanier, sont dorénavant garnis de l’histoire du secteur rendant hommage aux cinq anciennes villes, soit Duberger, Les Saules, Charlesbourg-Ouest, Neufchâtel et Vanier. L’exposition permanente révèle les pans importants de l’histoire de l’arrondissement, des origines seigneuriales jusqu’à aujourd’hui.

L’historienne de l’art et d’architecture, Denyse Légaré; Paul Labrecque, consultant en patrimoine et géologie; et l’ethnomuséologue, Claude Corriveau; ont construit le projet. «Ce qu’on a cherché, c’est à décrire la personnalité, ce qu’était l’arrondissement des Rivières», explique Mme Légaré. Dès les premières recherches, Denyse Légaré et Paul Labrecque ont réalisé que des municipalités avaient été fraîchement incluses comme Vanier, alors que d’autres quartiers ont un passé plus lointain.

L’un des éléments ressortant des travaux historiques est que le secteur a été très agricole, et ce, il n’y a pas si longtemps. Pour souligner cet aspect, deux photographies aériennes datant de 1948 et 1965 ont été placées côte à côte démontrant une époque où les noyaux sont clairsemés et ensuite, une densification de l’habitation. Un phénomène d’urbanisation ayant façonné le paysage actuel comme le signale Paul Labrecque.

À travers les recherches, l’historienne de l’art et d’architecture a découvert dans les écrits une fierté notable. «L’arrondissement des Rivières est l’endroit où il y a le plus vaste parc urbain, le parc Chauveau», fait-elle valoir. Quant à l’omniprésence de rivières, elles ont joué des nombreux rôles au courant des décennies. Une grande carte évoque les diverses utilisations de ces cours d’eau. «Ça montre que l’usage des rivières a évolué dans le temps. Au début, on y allait en canot. Ensuite, la villégiature a fait son apparition sur la rivière Saint-Charles et aujourd’hui, des activités sportives sont pratiquées», mentionne Mme Légaré.

En plus des trois stations informatives aménagées à l’entrée de l’édifice municipal présentant l’évolution du territoire, un immense livre complète la visite. De l’information a été incluse sur chacune des anciennes villes constituant de nos jours l’arrondissement.

Un passé en construction

Les images du passé dans les zones agricoles ont été plus ardues à retracer, selon Mme Légaré. Cette dernière espère que la population détenant des illustrations d’époque, des trésors d’archives, se manifestera à la suite du dévoilement du projet. «Ça a été un peu difficile. On doit raconter l’histoire de gens modeste. Peu de personnes avaient dans sa famille des photographes dans le milieu agricole», fait remarquer Denyse Légaré à la lumière des recherches.

La conception ainsi que la production de l’exposition a été réalisée au coût de 37 000$ par l’Arrondissement des Rivières et le Service de la culture. La visite du projet permanent historique Le Grand livre des Rivières peut être faite de 8h30 à 16h30.

Les personnes détenant des illustrations d’époque peuvent contacter leur arrondissement pour signaler leurs possessions.

 

 

L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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