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«Je veux montrer les visages des gens qui vivent ici»

Journaliste de profession, Andres Bejarano part à la rencontre d’inconnus dans la ville de Québec pour les prendre en photo. Photo: Gracieuseté

Peut-être croiserez-vous Andres Bejarano lors d’une promenade ou d’une prochaine séance de magasinage. Son projet: photographier des inconnus dans la ville de Québec, qu’ils soient Canadiens où qu’ils viennent d’ailleurs.

À la rencontre de l’autre 

Depuis cet été, Andres Bejarano arpente les rues de Québec et aborde des inconnus avant de les immortaliser. «Je ne savais pas si ça allait fonctionner, car les gens sont moins faciles d’approche au Québec, j’ai beaucoup hésité. Finalement j’ai rencontré des gens disponibles et ceux qui ne voulaient pas participer prenaient tout de même le temps d’écouter mon projet.»

Sur sa page Instagram et TikTok, on retrouve des personnes photographiées au détour d’une ruelle du Vieux-Québec, à la sortie du centre d’achat Place de la Cité ou encore sur la Grande Allée. Avant de capturer ces visages, Andres Bajarano filme sa demande et la réaction de surprise des modèles d’un jour. «J’avais déjà remarqué ce concept chez des photographes en France et en Allemagne, explique-t-il. Personne ne le faisait ici.» Cette démarche est aussi une façon pour lui de découvrir des lieux, des personnes et de visiter la province.

Rencontre avec une inconnue et son chien dans le quartier St-Roch – Instagram – Andres Bejarano

Le photographe prend la majorité de ses clichés l’après-midi, un moment passé à rencontrer l’autre, un moment de partage inattendu qui a de nombreux effets positifs. «Parfois la personne a passé une mauvaise journée ou à des problèmes, constate-t-il. En arrivant avec ma demande, je change les plans de sa journée et ça apporte quelque chose de différent, un peu de bonheur c’est comme ça que je le vois.»

N’oublier personne 

«J’aime vraiment ce projet et j’aimerais vraiment qu’il prenne de l’ampleur», partage celui qui aimerait partir aux quatre coins du Canada. Dans un futur proche, il souhaiterait faire grandir son projet et se déplacer dans les régions du Québec. «Ce sont parfois des gens que l’on oublie j’aimerai partir à leur rencontre et les prendre eux aussi en photo.»

Originaire de Colombie, Andres Bejarano est arrivé au Canada en 2018. Amateur de photographie et ayant l’opportunité de s’inscrire à un programme d’étude, son premier choix se porte naturellement vers ce domaine. Malheureusement, seuls les Canadiens et les résidents permanents sont admissibles au programme ciblé par le nouvel arrivant. Résigné, le journaliste de profession se tourne vers le domaine de l’infographie et décide de s’autoformer en photographie durant la pandémie en 2020. «J’ai suivi une formation en ligne, je me suis aussi exercé avec ma famille pendant la pandémie.»

Devenu un véritable passe-temps, partir à la rencontre d’inconnus dans la rue est aussi une façon pour lui de canaliser sa nostalgie causée par le déracinement. «Cela m’apaise. Ma famille est loin d’ici et de partir marcher pour rencontrer du monde me change les idées et me permet d’évacuer mon stress.»

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