L’été complètement fou d’Hubert Lenoir
Consultez les programmations des festivals se déroulant à travers le Québec cet été, et s’il y a bien un nom que vous retrouverez dans presque chacune d’elles, c’est celui d’Hubert Lenoir. Après avoir rocké les scènes des États-Unis et de l’Europe dans les derniers mois, le mouton noir du rock québécois originaire de Beauport s’en vient maintenant brasser son public québécois.
Le musicien et son groupe ont commencé leur tournée des festivals en force à Santa Teresa, le 20 mai dernier.
«Le sentiment de revenir et de se sentir bien accueilli chez soi, c’était nice!», se souvient Hubert.
Suivront au cours de l’été des spectacles aux Francos, au Festif!, à La Noce et à plein d’autres endroits. Les invitations ont afflué, et même si on a l’impression qu’il sera partout, l’artiste assure que son équipe et lui ont quand même dû faire une sélection.
Car il y a tellement de bons festivals au Québec, juge-t-il.
Beaucoup d’énergie
Mais, plus une tournée avance, plus elle peut devenir épuisante.
«Après quelques semaines, je deviens un zombie toute la journée, jusqu’à 15 minutes avant le show. Après, je retombe en état de veille toute la journée. La seconde où je peux me coucher sur un divan, je le fais», indique la rockstar.
Parce qu’un spectacle d’Hubert Lenoir, ça déménage. Il décrit ses prestations comme «un mélange entre un film de Jackass et un concert rock».
Le rockeur en donne à son public, qui lui en redonne énormément en retour.
«On est des jeunes en grande partie dans le band, on est tous prêts à vivre des expériences et à repousser les limites de nos corps, niveau énergie.»
Un concept bien spécial
En plus de la fougueuse énergie du chanteur et de ses musiciens, le spectacle présenté à travers le Québec bénéficie d’un concept bien original.
Tout comme son récent album PICTURA DE IPSE: Musique directe, le spectacle s’inspire du cinéma direct tel qu’il a été popularisé au Québec par des cinéastes comme Michel Brault et Pierre Perrault.
La partenaire d’Hubert, Noémie D. Leclerc, est sur la scène avec une caméra VHS et filme toute l’action de manière quelque peu chaotique, puis les images sont diffusées directement sur l’écran derrière les musiciens.
«C’est une façon de brouiller les frontières de ce qu’est un show. On peut performer du backstage, dans la foule, autour de la scène. On veut sortir de l’idée qu’un spectacle se passe juste sur le stage», explique Hubert Lenoir.
L’importance du fun
S’il aime le concept, l’artiste ne tient pas à ce qu’il soit hyper rigoureux ou intellectualisé. L’important, pour lui, quand il est sur scène, est d’avoir du plaisir.
La scène est pour lui et ses musiciens un safe space où ils peuvent faire toutes les folies qu’ils désirent. Émergent ainsi des moments uniques à chacun des spectacles, qui font en sorte que l’expérience n’est jamais redondante pour eux ni pour le public qui pourrait voir le show à plus d’une reprise.
Succès encourageant
Et il n’y a pas que chez lui qu’Hubert Lenoir arrive à créer un lien fort avec son public. Le jeune homme revient de deux tournées internationales, une première aux États-Unis et une autre en Europe.
«C’est une chose en laquelle j’ai toujours cru, qu’on pouvait faire rayonner la musique québécoise francophone à l’international, même dans des endroits non francophones, et ces tournées m’ont incité à y croire encore plus», se réjouit-il.
Le grand succès de son plus récent album à l’international et au Québec rassure Hubert Lenoir quant à la possibilité de faire évoluer sa musique. Il ne se sent pas limité. Il sent qu’il peut continuer à essayer de nouvelles choses, et qu’il y aura toujours un public grandissant, même s’il tente des projets qui, de prime abord, pourraient paraître moins accessibles, comme c’était le cas avec son plus récent album.