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Une carrière internationale à 24 ans

Le baryton William Desbiens lors d’une prestation. Photo: Photo gracieuseté

William Desbiens, chanteur de Val-Bélair, possède déjà une feuille de route impressionnante en chant classique pour son jeune âge. Après avoir atteint la finale de la compétition Paris Opera competition 2022, il se perfectionne en ce moment à Florence en Italie, et se produit régulièrement sur les scènes internationales.

Chez les Desbiens, on est chanteur de père en fils. Baryton, plus précisément. Pourtant, William Desbiens n’a pas été attiré tout de suite par la musique. «Mon père pratiquait beaucoup. J’étais un peu dérangé par ça, je trouvais que c’était un peu tannant, confie celui qui a quand même essayé le violon à six ans, sans succès. J’ai abandonné, et j’ai vraiment seulement commencé la musique à l’âge de 17 ans».

Mais sans faire véritablement de musique, le jeune William a baigné dedans parfois malgré lui, en entendant son père chanter quotidiennement et en devant l’accompagner, tout jeune, aux répétitions quand la gardienne n’était pas disponible.

Alors qu’il était en 5e secondaire au Collège de Champigny, le jeune William a finalement voulu essayer le chant avec deux autres filles de sa classe. «À ce moment-là, j’avais déjà été accepté au cégep en maths fortes, ce que j’avais prévu faire. Mais j’ai tellement eu la piqûre que j’ai demandé une audition au Cégep de Sainte-Foy dans le programme de chant», raconte celui qui y a été accepté.

Tour du monde

Par la suite, William Desbiens est allé se former en Allemagne pendant un mois pour ensuite être accepté à l’université Mannes School of Music à New York.

«Je voulais étudier avec un professeur là-bas et l’université m’a offert une bourse de mérite complète. J’ai seulement eu à payer les frais administratifs. J’ai vraiment été chanceux de ne pas avoir de dette d’étudiant», se réjouit-il.

Le Bélairois a ainsi passé quatre ans dans la Grosse Pomme pour son baccalauréat, à apprendre à mieux chanter, à maîtriser la diction italienne et allemande ainsi que les bases de ces deux langues. Le français, le mandarin, l’espagnol et même différents accents anglophones ont fait partie du programme également.

Vers la fin de son parcours scolaire aux États-Unis, le chanteur s’est demandé s’il allait poursuivre en maîtrise pour finalement conclure que non. Il a plutôt décidé d’envoyer sa candidature pour se perfectionner ailleurs. «Ça a été très stressant, des mois sans nouvelles. Mais j’ai réussi à trouver ma place en Italie à Florence, au Mascarade Opera Studio». Le but du programme de haut niveau est d’améliorer les habiletés vocales des participants sans changer la nature de ce qu’ils sont en tant qu’interprètes.

Pendant cette dernière année, le chanteur a aussi participé à la compétition de l’Opéra de Paris où il s’est placé parmi les neuf finalistes.

Plan de carrière

«Le répertoire qui m’intéresse est pour baryton, beaucoup du Verdi. Je ne vais rien forcer, on va voir comment la voix se développe. Mon but quand je performe, c’est de donner au public des émotions que je ressens et un moment où ils peuvent se laisser aller émotionnellement. […] Ce que je veux c’est gagner ma vie avec le chant et que l’audience en ressorte grandie».

 

 

 

 

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