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Ces jeunes dont plus aucune école ne veut

L’école Saint-François est une école spécialisée pour les élèves ayant besoin d’accompagnement académique particulier. (Photo gracieuseté – Picbois Productions) Photo: (Photo gracieuseté – Picbois Productions)

Documentaire Une place pour eux

ÉDUCATION. Ils ont d’importants problèmes comportementaux et d’apprentissage, vivent avec des troubles variés et ont été référés à l’école Saint-François de Sainte-Foy car les écoles dites régulières ne pouvaient plus s’en occuper adéquatement. Sabrina Hammoum réalise un documentaire touchant sur le quotidien de ces jeunes à l’école et les interventions des enseignants et éducateurs qui mettent tout en place pour les aider.

Insultes, agressivité, crises, fugues, violence font partie des modes de réaction habituels de la plupart de ces enfants que l’école Saint-François du centre psycho-pédagogique de Québec accueille. Dans la bienveillance, les éducateurs et enseignants désamorcent les crises, rassurent ces enfants anxieux et leur offrent le cadre sécurisant et bienveillant dont ils ont besoin.

Le documentaire suit plus particulièrement quelques jeunes du primaire, dont Naïmo, le plus jeune élève de l’école, arrivé à six ans et atteint du syndrome de Gilles de la Tourette; Elie-Raphaël, atteint d’un trouble du spectre de l’autisme et Alexandre. On assiste à leur quotidien avec leurs enseignants Stéphanie Martin et Charles Saint-Maurice ainsi que leurs éducateurs, notamment Sophie Proulx qui travaille avec la classe de Stéphanie Martin.

«On pourrait croire quand on le voit de l’extérieur que c’est un petit garçon qui est mal élevé et qu’il faudrait dont bien que les parents soient plus sévères. Mais ce n’est vraiment pas le cas. On a des parents qui s’en occupent de façon incroyable, qui en prennent soin. En fait, c’est son syndrome de Gilles de Tourette qui apporte ça. Il a ses défis à lui», indique Sophie Proulx en faisant référence au jeune Naïmo.

Enfants sous tension et personnel dévoué

Les jeunes qui fréquentent Saint-François sont difficiles. Le personnel doit s’ajuster continuellement dans ses interventions.

«La direction, les professeurs et les éducateurs de l’école Saint-François abordent l’éducation autrement. Jour après jour, ils font le choix conscient de s’adapter aux besoins particuliers de leurs élèves plutôt que de leur demander de se conformer à un système dans lequel ils ne cadrent tout simplement pas. Certes, ces enfants sont différents de ceux qui “fonctionnent” dans le système scolaire que l’on connaît et ont assurément besoin de plus d’encadrement, mais ils font eux-aussi partie de la société de demain. En tant que société, veut-on persister à demander à ces enfants de s’ajuster à un système qui ne leur convient pas au risque qu’ils abandonnent l’école ou plutôt faire preuve de souplesse et de créativité afin qu’ils puissent évoluer dans un cadre propice à leur épanouissement?», fait remarquer la réalisatrice montréalaise Sabrina Hammoum.

Chose certaine, ces jeunes ont besoin qu’on les comprenne et d’une bonne dose d’encadrement bienveillant pour pouvoir avancer et fonctionner. Le documentaire remet à leur place les préjugés laissant croire que les comportements déplacés des enfants sont la faute aux parents et montre également le dévouement incroyable des enseignants et du personnel de soutien de l’école qui donnent le maximum pour ces enfants.

 

Stéphanie Martin enseigne aux élèves des classes de première et deuxième années du primaire. (Photo gracieuseté – Picbois Productions)

 

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